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LOKISTAGNEPAS (eau potable AEP)
14 octobre 2007

LA RECHERCHE DES FUITES D'EAU AEP

 

La RECHERCHE des FUITES d'EAFUITEBTU (V2)

 

 

 

 

 

 

1 Préambule
2 Définitions / Informations générales
2.1 La population
2.2 Les conditions climatiques (température)
2.3 Les consommations durant le JOUR
2.4 La consommation de NUIT
2.5 Les piscines
2.6 Les fuites
2.7 Les vols d'eau
2.8 La défense incendie
3 La Localisation des fuites
4 L'observation directe
4.1 Observation chez le particulier
4.2 Pour le Distributeur (Dans le réseau)
5 Relevé et suivi des compteurs
5.1 Relevés pour le particulier seulement
5.1.1 Relevé manuel mensuel (ou hebdomadaire)
5.1.2 Relevé à partir de dispositifs de report

5.2 Relevé des Compteurs généraux (distributeur)
5.2.1 Le sens de l'eau
5.2.2 Le contrôle des boucles
5.2.3 Par la télégestion (si elle existe)
5.2.4 Par un relevé radio si c'est possible
5.2.5 Relevé exclusivement manuel

5.3 Le relevé des heures de pompage
5.4 Le relevé des consommations d'énergie
5.5 Le relevé des paramètres des surpresseurs
5.5.1 Le nombre de démarrages des pompes
5.5.2 Le compteur horaire des pompes
5.5.3 L'association radio avec le système

5.6 Le tracé des courbes (Professionnels et particuliers)
6 L'électronique particulière pour compteur horaire et nombre de démarrages
7 L'analyse des résultats
8 La Recherche par l'écoute
8.1 Écoute directe
8.1.1 Chez le particulier : directe ou amplifiée "maison"
8.1.2 Pour le professionnel

9 L'écoute "mathématique" : la corrélation
10 Les bornes d'écoute sous BAC
11 Une Fuite c'est quoi ?
11bis Courbes de débits fonction du diamètre d'un trou

12 Les compteurs intelligents
13 La Recherche des "casses" (ou des vols d'eau)
13.1 Quelle méthode pour mesurer un débit
13.2 L'enregistrement des débits instantanés
13.3 Le piégeage des PI et "autres"
13.4 L'utilisation d'un vieux PC
14 Conclusions

Si vous arrivez directement sur cette page par un moteur de recherche, vous pouvez avoir accès à la table des matières et à chaque article, en page d'accueil.    L'accès se fait par l'un des deux liens en tête de colonne de droite ----->

 

 

 

1 Préambule

La recherche des fuites d'eau dans les réseaux AEP, mais aussi chez les particuliers dans une moindre mesure, est un sujet dont l'importance va croissante.
Cette importance se justifie par la rareté de l'eau destinée à devenir de l'eau potable, par son prix ajouté à celui de l'assainissement, mais aussi d'un point de vue écologique, par les modifications climatiques qui perturbent notre approvisionnement.

Je disais il y a quelques articles, qu'il fallait déjà commencer par éviter les gâchis d'eau potable avant de puiser dans des ressources d'eau fossile. Cela est bien vrai, et pour commencer par les gâchis, il faut bien entendu augmenter de façon importante le ratio des réseaux. (Rapport du total vendu au total pompé)

Toute l'eau puisée devrait être utilisée ! Ne rêvons pas cependant, mais les ratios devraient se trouver largement améliorés notamment dans les toutes petites structures qui n'ont que peu de moyens, mais qui parfois sont dans des luttes électorales stupides.

Nos élus n'ont souvent que peu d'information, excusez moi le terme est impropre, nos élus n'ont souvent que peu de formation sur l'eau potable et la défense incendie.

Ces articles ont pour but de vulgariser pour les élus, mais tout autant pour le public, et je le fais sans concession. Les étudiants en GEMEAU y trouverons aussi des renseignements pratiques utiles.

2 Définitions / Informations générales

La recherche des fuites d'eau est destinée à assurer en premier lieu la sauvegarde de la continuité du service de l'eau pour les abonnés;
En deuxième lieu, cette recherche permet de dégager des ressources financières pour améliorer les réseaux de distribution.
Le traitement pour rendre l'eau potable a un coût qui est en grande partie représenté par le prix du mètre cube (l'eau puisée elle-même étant gratuite)
Enfin la recherche des fuites évite de rejeter en pure perte de l'eau provenant d'une ressource de qualité et préserve ainsi le futur.

La consommation en général et plus précisément celle des ménages, est liée à un certain nombre de paramètres dont les principaux sont examinés ci-après.

2.1 La population

Ce point agit de façon directe sur la consommation, puisque chaque personne humaine a un potentiel de consommation d'eau potable de 2 litres/jour en boisson soit 0.7 M3/an/habitant, mais d'environ 40 M3/an/habitant au nom de la consommation des ménages.
Il y a lieu de faire une parenthèse dès maintenant sur la population sédentaire et sur la population estivale ou de saison. L'observation des consommations au long des mois de l'année pourra donc évoluer simplement par une modification saisonnière dite "normale". Dans ce cas il ne faudrait pas conclure hâtivement vers une fuite…!

2.2 Les conditions climatiques (température)

Là aussi cette consommation peut passer du simple au quadruple en fonction des conditions climatiques et particulièrement de la température, mais aussi de l'humidité.
C'est dans cette rubrique que l'on peut ranger la consommation des animaux de la ferme et principalement des bovins qui sont de gros consommateurs d'eau !
Ne mésestimez pas la consommation d'un élevage de 1000 ou 2000 poulets, c'est loin d'être négligeable ! (quelques mètres cubes/jour !)

2.3 Les consommations durant le JOUR

C'est durant la journée, avec la préparation des repas, la toilette, l'industrie, que les consommations sont les plus importantes. Cette consommation est toujours un maximum. Cette consommation comprend donc l'eau effectivement tirée, mais aussi l'eau qui passe dans les fuites réseau.

2.4 La consommation de NUIT

Elle est le reflet des activités de l'homme et des animaux. Il est tout à fait observable de constater la fin du film à la télévision, et que les personnes passent aux toilettes avant d'aller dire bonjour à Morphée…

Il y a une petite dispersion du fait que personne ne ressemble à son voisin et il y a ainsi une décroissance lente jusqu'à ce que 99% de la population dorme.

Cet endormissement se caractérise par la consommation la plus faible. Ceci représente donc pratiquement le débit minimum et donc le débit de fuite.

C'est à partir des ces valeurs de nuit qu'il y a lieu de savoir si il y a normalité dans la consommation de jour ou non. De plus la valeur de ce débit de fuite peut évoluer et en général augmenter…
Tous les efforts vont se conjuguer sur ces valeurs pour rechercher, LOCALISER ces consommations de pertes.

Les heures d'activité basse en consommation correspondent environ à la fourchette d'heures : 2 H - 5H

2.5 Les piscines

Le problème des piscines se traduit par le fait que pour remplir 50 mètres cubes par exemple, il faut un certain temps…à raison de 1 M3 à l'heure environ, il faudra un peu plus de 2 jours. Le problème n'est pas dans cette consommation qui habituellement ne pose pas de problème particulier.
Le problème est qu'il s'agit d'un débit constant qui pourrait éventuellement être interprété comme une fuite.
Il serait donc tout à fait "citoyen" d'avertir votre distributeur de votre remplissage de piscine, car il détectera une consommation légèrement plus élevée, surtout visible en pleine nuit.
Noter que cette consommation est souvent visible deux nuits ou plus et que l'on pourrait craindre de fait une nouvelle fuite.

2.6 Les fuites

C'est l'objet principal de cet article, et l'obsession de tous les distributeurs. Ces fuites sont les plus mesurables durant la nuit, mais il est difficile, voire impossible de passer sa vie ainsi à la recherche des fuites en pleine nuit.
L'homme vit de jour ! Alors ce sont les machines qui vont analyser ce qui se passe pendant qu'il dort !

2.7 Les vols d'eauMANOU1

Ceux-ci ont lieu de jour majoritairement, sauf pour une catégorie de personnes qui gaspillent nuit et jour.

Pour rappel, ce vol d'eau aux poteaux d'incendie a déjà été traité dans l'article sur les PI.
Il y a parfois les abonnés qui remplissent une piscine et qui prétextent qu'il faut aller vite pour tendre le "liner"...
Il subsiste encore quelques branchements pirates bien naturellement sans compteur… !
J'ai vu également des cas plus vicieux qui s'apparentent à un vol déguisé, mais je préfère ne pas diffuser sur Internet.

2.8 La défense incendie

Elle est très souvent basée sur les réseaux AEP et j'ai malheureusement vu que nos amis pompiers sont parfois étourdis ou simplement polarisés sur le seul feu, à en oublier l'essentiel qui est d'avoir toujours de l'eau.
Alors Messieurs les Sapeurs, si votre tâche est noble, et que vous oubliez de prévenir, vous avez des "petites mains" aux standards téléphoniques qui elles peuvent appeler le distributeur, pour l'informer.
Il est quand même dommage d'apprendre par le journal qu'il y eu un incendie dans telle commune ou d'être appelés pour de l'eau "jaune" (voir plus loin dans cet article).
L'agent des Eaux qui constate un remplissage insuffisant de réservoir et qui n'est pas au courant, va lancer une alerte de fuite à tort et mobiliser ainsi des énergies en pure perte, car il y a certainement d'autres priorités.
Que penser des appels des pompiers parce qu'il y a un manque d'eau ? Là on connaît parfaitement le distributeur ! Comme c'est surprenant !
C'est fini je ne dis plus de mal des autres, mais il y des efforts certains à réaliser !

3 La Localisation des fuites

Cette opération est certainement la plus importante, car c'est de cette analyse que va dépendre la recherche.
Localiser consiste à déterminer une branche particulière, un secteur, parfois équipé d'un compteur général. Parfois il peut s'agir d'une boucle dont la longueur peut aller jusqu'à 15 ou 20 kilomètres avec 5 à 10 communes alimentées.

Il n'y a pas de méthode type mais simplement une série de méthodes qui seront décrites dans les paragraphes qui suivent.

Il faut aussi dire un mot des "vieux fontainiers" qui ont l'expérience et connaissent parfaitement leur réseau. La localisation par eux est souvent extrêmement rapide mais ne repose que sur la mémoire et l'expérience mais beaucoup moins sur l'analyse objective.
Quoi qu'il en soi, cette rapidité a souvent du bon, mais après un échec, il faut bien prendre tous les éléments en analyse.
Le point le plus délicat étant l'échéance du niveau zéro du réservoir. Il faut absolument trouver et éliminer partie de réseau par partie.
S'il n'y a plus d'eau, il n'y aura plus de possibilité de détection ! C'est donc, pour les ruptures importantes l'obligation de retarder l'échéance ultime en mettant en oeuvre toutes les solutions pour maintenir au mieux les niveaux.

On peut cependant remarquer une petite aide de la nature, car les importantes fuites refont souvent surface quelque part à la vision des abonnés ou des agents.

4 L'observation directeVOL_PI

Cette méthode est la plus simple puisque ce sont nos sens qui peuvent nous renseigner. Il n'y a qu'à regarder la photo ci contre, où le tuyau pirate n'a même pas été enlevé !

Il y a la vision, mais il y a aussi l'ouïe et l'odorat !

Rappelons nous que toute fuite crée un sifflement ou suivant les cas un "ronflement" caractéristique.

L'eau potable est presque toujours une eau avec un résiduel de chlore de 0.1 mg/L (obligatoire). Suivant le contexte on peut sentir légèrement l'odeur caractéristique dite "eau de javel".

Il y aussi une "méthode" très importante qui est de sensibiliser les abonnés à appeler au téléphone pour indiquer qu'il y a une fuite. Cela fonctionne encore mais surtout en campagne, car après tout cela coûte encore moins cher que de prendre le tracteur et la tonne à eau pour les bêtes...

4.1 Observation chez le particulier

Le cas le plus simple est représenté par une trace d'eau au sol. Il n'y a qu'à corriger le problème !

Les possibilités chez le particulier restent assez bonnes, mais il y a parfois des cas difficiles. La vision instantanée du compteur en rotation (cas des fuites assez importantes) est un révélateur.

Il y a souvent des fuites dans les dalles en béton, avec des tuyaux non gainés, là on entend, mais on ne peut localiser.
Il y a aussi des fuites sur des branches mortes d'installation (souvent vers l'extérieur, vers des annexes)

Lorsqu'il y a des robinets, il est facile d'éliminer telle branche en regardant l'action sur la rotation du compteur. Une baisse de débit/pression peut aussi indiquer une fuite interne à l'habitation.

Pour une certitude de fuite, n'hésitez pas à "coller" votre oreille sur le réservoir de la chasse d'eau ou sur un tuyau. Vous serez surpris d'entendre que vous pouvez savoir s'il y a fuite ou non.

Si vous n'entendez pas bien, et que vous avez un appareil pour mesurer la tension artérielle, n'hésitez pas à utiliser le stéthoscope sur la tuyauterie ou le réservoir de chasse d'eau. C'est presque aussi performant qu'un appareil d'écoute professionnel. (Et en plus c'est écologique).

Une parenthèse suite à une question: "Sifflement en fin de remplissage de la chasse d'eau est-ce normal  ?" .
C'est tout à fait possible du fait de l'augmentation de la vitesse d'écoulement, mais cela ne doit surtout pas être permanent. Au bout 10 minutes ou un quart d'heure, la chasse d'eau ne devrait plus du tout faire de bruit. Si ce n'est pas le cas vérifiez dans la cuvette s'il n'y aurait pas un écoulement minuscule ! (souvent sans turbulences)

Il n'y a parfois pratiquement aucune rotation visible du compteur et pourtant il y a fuite. A cela plusieurs explications  :
- Le compteur est de type volumétrique et il ne tourne pas de façon proportionnelle au débit mais seulement au rythme du remplissage des chambres de mesure, ce qui est un peu différent. Ces compteurs sont capables de compter une goutte toutes les secondes !
- la deuxième possibilité est que la fuite est petite et que le compteur met beaucoup de temps avant de tourner quelque peu.
A ces dernières possibilités, il y a souvent intérêt à laisser plusieurs heures, voire plusieurs dizaines d'heures sans consommations et relever ainsi avant et après le compteur. (on réalise cette opération souvent la nuit car c'est plus simple d'un point de vue pratique).
Le relevé d'un compteur doit prendre en compte tous les chiffres disponibles. Généralement cela va jusqu'au litre et parfois au dixième de litre.
- Pour rappel les chiffres noirs ou blancs d'un compteur d'abonné représentent les M3 et les chiffres rouges les sous-multiples du M3, 100 litres (hectolitres) , 10 litres (décalitres) , litres, 0.1 litre (décilitres)-

4.2 Pour le Distributeur (Dans le réseau)ABRAHAM_4

Dans ce qui est visible souvent on peut citer l'eau qui sort de terre, qui soulève la route ou qui sort d'une bouche à clé par exemple.
(Dans la photo ci-contre, l'eau s'est répandue sur la route avec aquaplanning d'un véhicule...Le distributeur est responsable dans ce cas.)
Les débits associés sont souvent importants et peuvent mettre à mal les petites structures si la fermeture de la vanne de sectionnement ou de branchement (dans le dernier cas) ne donne rien.
Dans ce qui est de la vision indirecte, on peut citer les traces d'humidité, la couleur de l'herbe dans les prés, ou parfois la fonte de la neige (dans les régions froides).

Il y a les écoulements de fossés ainsi que l'observation des égoûts dont les débits sont jugés importants.
Bien entendu, les compteurs généraux lorsqu'il y en a sont les premiers auxiliaires.

La fermeture de quelques vannes permet d'éliminer des possibilités.

Le serrage d'une vanne et l'écoute "à l'oreille" sur la clé de barrage va renseigner sur l'importance d'un débit. Ce débit ne sera pas quantifié mais seulement qualifié d'important ou non.

Les méthodes de détermination de la nature de l'eau (réseau ou naturelle) par l'analyse au DPD (réactif pour le chlore =diéthyl-paraphénylène diamine) du chlore résiduel ne sont pas réellement très fiables.

5 Relevé et suivi des compteurs

Les compteurs des abonnés ou les compteurs généraux sont les éléments de base de l'analyse des consommations, et de la conclusion de localisation de branche en surconsommation.

5.1 Relevés pour le particulier seulement.

5.1.1 Relevé manuel mensuel (ou hebdomadaire)

Pour le particulier, suivre son compteur d'eau va devenir quelque chose d'important tant le coût de l'eau perdue dans une fuite peut se révéler "énorme".
Il y a lieu de relever au moins mensuellement son compteur d'eau potable. Cela permet plusieurs choses, qui sont des éventuels problèmes dans le regard de comptage, mais aussi de voir une éventuelle rotation plus ou moins rapide du compteur.
(Cela a en outre l'avantage de "se préparer" à la facture, voire de corriger les mauvaises habitudes)

Le compteur étant relevé il suffit de faire la moyenne journalière ou hebdomadaire pour voir si la consommation est "normale". EXCEL est maintenant un outil connu pour bon nombre d'entre nous.

De toutes façons ce relevé va permettre de limiter "la casse" en eau perdue et bien souvent limiter la facture correspondante.
Personnellement je relève tous mes compteurs une fois par semaine. (solaire, EDF, pompes fuel …etc)

5.1.2 Relevé à partir de dispositifs de report GROSBT1

Je vois d'ici la moue face au paragraphe précédent, car le compteur est au fond d'un regard sale, plein de boue, étroit, et vous allez me dire que ce n'est pas possible…(je suis en costard bla bla bla…)
OK mais si vous avez la volonté de le faire (et les moyens), il existe des appareils dits de "report d'index" associés avec une tête de mesure posée sur le compteur. (Environ 100 Euros pour chaque)
Vous avez parfaitement le droit de réaliser cela indépendamment de votre distributeur, à condition de ne pas déplomber le compteur.
L'ensemble est donc composé d'un afficheur ayant quelque intelligence et d'un capteur électronique clipsé ou vissé sur le cadran du compteur. Je vais être honnête en disant que cela est plus pour des industriels car le prix reste élevé pour un simple contrôle de particulier.
Ceci d'autant que le capteur posé sur le compteur n'a une durée de vie que de 14 à 15 ans.

Attention cependant au type de compteur, qui doit pouvoir recevoir la tête électronique qui est spécifique de chaque constructeur. Si le distributeur change de compteur… pas simple !

Dans la photo ci-contre il s'agit d'un ILS tout simple (Interrupteur à Lame Souple) sur un compteur déjà ancien. Ce dispositif est incapable de détecter le sens de l'eau mais on distingue sur ce branchement d'un abonné industriel, vannes, filtre et clapet.

Le cas sera un peu plus délicat s'il y a déjà une tête installée pour les besoins du distributeur, là il faudra le rencontrer et discuter avec lui.

5.2 Relevé des Compteurs généraux (distributeur)

Cette opération est certainement la clef de la recherche des fuites et une grande part de leurs pré- localisations.
Il faut dire dès maintenant que tous les "vieux" compteurs généraux ne pourront pas être équipés pour des relevés à distance. Il sera donc nécessaire de commencer par échanger ces vieux modèles par des modèles équipables de têtes de lecture électroniques.
(Il faudra en même temps supprimer les systèmes double sens avec clapets, vannes et by-pass.)
Seul le cas de relevé manuel pourra se satisfaire de ces vieux matériels souvent à bout de souffle et dont la véracité du comptage double sens n'est pas correcte.
On trouve souvent des compteurs à hélice verticale dont la dynamique est peu élevée et la symétrie mauvaise.

5.2.1 Le sens de l'eau

Suivant les circonstances, dans un réseau maillé, l'eau peut changer de sens et il y a donc lieu de comprendre ce qui se passe.
Tout compteur est en mesure de compter ou décompter suivant le sens. Le résultat est toujours la somme algébrique des débits, à savoir que les débits dans le sens de la flèche de compteur sont considérés comme positifs et ceux du sens opposé comme négatifs.
Ce faisant, il est souvent utile de pouvoir analyser ce qui est passé dans un sens, mais aussi dans l'autre, la somme algébrique étant celle du compteur mécanique (ou éventuellement électronique)

Ainsi l'application la plus simple qu'il soit possible d'imaginer et de compter sur une conduite de refoulement distribution, ce qui monte (refoulement) et ce qui redescend (distribution).

J'ai écrit dans d'autres articles que les compteurs comptaient beaucoup mieux dans le sens direct qu'inverse. Je viens de dire ici exactement le contraire ici, mais je ne me suis pas trompé ! Eh oui, les compteurs généraux sont de type WOLTMAN et sont rigoureusement symétriques, et ils comptent juste d'un côté comme de l'autre. Ouf !
Ce n'est pas le cas des compteurs de vitesse pour abonnés ! Il fallait bien quelques exceptions pour rendre le potage un peu plus consistant !

NOTA : Le signal de "sens" (ou "direction")  ne peut être "extrait" que si il y a une tête électronique. Les anciens capteurs type ILS ne donnent que la somme des impulsions dans les DEUX sens. C'est pourquoi dans les anciens montages, les compteurs qui pouvaient éventuellement tourner dans les deux sens étaient doublés, avec chacun un clapet dans le même sens que celui du compteur correspondant.(le coût !)

Le sens a aussi une importance insoupçonnée par le fait que toute installation a aussi une certaine élasticité. Il y a donc de l'eau qui rentre et qui sort. En cas de défaut de clapet cela devient très important. Il est donc essentiel qu'une tête électronique soit en mesure de réaliser exactement ce que fait le compteur mécanique. Ceci est la condition sine qua non pour que l'index mécanique et l'index électronique soient identiques quelques soient les conditions d'utilisation.
(L'index mécanique -sauf incident- fait seul foi en cas de litige)

5.2.2 Le contrôle des bouclesNOEUDS

Il est nécessaire de pouvoir contrôler l'eau qui arrive en un point d'une boucle. A cette fin, la loi des nœuds, s'applique et dit en l'occurrence que la somme des volumes qui arrivent est égale à la somme des volumes qui en repartent. (normal !)
Dans le cas le plus simple d'un nœud à trois branches, il est donc nécessaire et suffisant de placer deux compteurs sur deux des trois branches. La troisième valeur étant obtenue par la somme algébrique des flux.
D'un point de vue de la précision, ce n'est pas trop bon puisque les incertitudes absolues vont s'ajouter, mais cela suffit largement en général.

Il sera toujours préférable que ces compteurs comptent plustôt qu'ils ne décomptent (précision et simplicité des calculs)

En général, si une fuite est sur une boucle, il sera nécessaire de fermer la boucle et de rechercher ainsi de façon linéaire où la fuite ne passe pas. Elle sera alors entre les deux points où il y a bruit et celui où il n'y a plus rien.

5.2.3 Par la télégestion (si elle existe)

Ces relevés de compteurs sont réalisables par télégestion, car il existe de petits appareils transmetteurs, alimentés sur pile et qui peuvent remplir leur mission durant de longues années. Ces appareils peuvent être connectés au réseau téléphonique tout aussi bien qu'au réseau numérique des téléphones portables.
Il peuvent être consultés ou au contraire décider d'envoyer une alarme (voir ci-après)

Avec les téléphones portables, le problème est souvent un problème de transmission radio, car dans le sol, les ondes se propagent mal ! Des antennes extérieures sont souvent nécessaires (ou une remontée plus proche de la surface du terrain naturel - sans blindages métalliques, voir article sur un "abri surélevé pour compteur d'eau radio"-).

Autre écueil, le prix et/ou la location d'une ligne téléphonique. Il parait certain que louer 70 ou 100 lignes télécoms est du domaine du luxe, (quand c'est possible !) sachant que l'essentiel de la facture sera sur la partie fixe du contrat. Cela reste cependant une solution intéressante, mais surtout par la voie numérique ou GPRS.
Cette solution est bonne mais n'est pas donnée non plus !.

Toutes les structures syndicales ne pourront se payer ce luxe que si les ressources financières sont suffisantes.

5.2.4 Par un relevé radio si c'est possibleCPTRADIO

Autre solution qui est un compromis entre la télégestion et le relevé manuel. Si tous les compteurs ont été mis à jour, il va être possible d'installer des têtes radio électroniques en direct ou déportées.
Ces compteurs pourront être relevés à distance en passant simplement en voiture sans descendre du véhicule dans la majorité des cas.

Ainsi cela évite les accidents avec les tampons fonte toujours très lourds à manœuvrer. Cela évite également les accidents de posture pour descendre dans les regards...

La rapidité est un gain fantastique puisque de un jour et demi voire deux, on peut passer à une matinée pour relever 70 compteurs divers environ. (L'ensemble étant inclus dans un rectangle de 18 x 25 KM)

Cette méthode nécessite l'investissement d'un terminal portable avec son récepteur radio. Il faut aussi un logiciel capable d'extraire les données pour les repasser dans un tableur pour tracer les courbes de consommation enregistrées pour chaque compteur. (compter 2000 à 3000 Euros en premier prix pour le seul matériel)
Des macros sous EXCEL, sont réalisables pour automatiser cet ensemble et n'avoir ainsi qu'à regarder et interpréter les courbes.

Pour gagner du temps, dans les endroits difficiles d'accès comme il y en a souvent, des dispositifs déportés sont installés en hauteur, et la portée peut ainsi atteindre réellement quelques centaines de mètres. La tête électronique ne comporte plus cette fois que le capteur d'impulsions (Tops) et de sens, et est reliée au bloc émetteur situé en hauteur. Le prix de la solution est environ le double d'une tête radio clipsée au compteur.

J'ai expérimenté cette solution avec succès, et il faut considérer cette solution comme une étape importante avant la télégestion. En effet les compteurs seront déjà tous équipés de têtes électroniques déportées et prêts pour dialoguer avec une future télégestion. Ce n'est donc pas un investissement perdu.

A savoir que ces têtes radio directes ou déportées disposent en général d'une possibilité extrêmement utile qui est un deuxième index qui peut être le comptage dans le sens des retours d'eau (sens négatif).
La "boucle est donc bouclée" puisque l'on sait maintenant à partir d'une seule tête et d'un seul compteur compter dans les deux sens.
Comment faisait-on avant ? Oh c'était simple et à la fois, coûteux et monstrueux. On faisait tout un jeu de clapets et de vannes et on installait deux compteurs, avec parfois un by-pass.
Quelles usines à gaz, mais surtout quel coût !

J'ai un jour eu peur de voir le signal de sens de l'eau disparaître sur l'autel du profit d'un grand construteur de compteurs, mais mes protestations ont tout de même servi…
Je pense qu'aujourd'hui l'utilité de ce signal n'est plus à démontrer !

5.2.5 Relevé exclusivement manuel

C'est la dernière méthode et certainement la plus délicate, car la plus pénible, et elle se reproduit invariablement en cas de coup dur, mais le plus souvent de façon hebdomadaire.
Elle devra disparaître tôt ou tard car elle est dangereuse et lente.

5.3 Le relevé des heures de pompage

Ce relevé est effectué comme pour les compteurs généraux et témoigne directement des volumes extraits. Les pompes ont un débit en général parfaitement connu, et il est facile de faire la vérification avec les heures de pompage.
Une différence notoire pourrait constituer un avertissement de casse sur le matériel de pompage ou d'obstruction réseau.

Les heures de pompage témoignent de façon directe de la consommation des abonnés (et des fuites !).

Voir paragraphe des surpresseurs pour l'automatisation des ces relevés. A noter cependant qu'à ce niveau le problème de la présence d'énergie ne se pose pas et que très souvent il y a une ébauche de télégestion qui peut être directement acheminée au centre opérationnel.

Cependant pour l'homogénéité, des analyses de courbes, il peut être utile de réaliser cette double opération à la fois télégestion et à la fois relevé radio, (en attendant le tout télégestion !)

5.4 Le relevé des consommations d'énergie

Cette opération est utile car elle enseigne sur le rendement en KWH/EXHAUREFERM3 qui peut faiblir à certains moments, par usure ou encrassement (cas des pompes d'exhaure par exemple qui peuvent être obstruées dans des boues ferreuses par exemple)
Il y a aussi le rétrécissement des canalisations par les dépôts qui modifie les rendements.

Un essai de relevé radio des consommations électrique a été réalisé avec un petit compteur tarif bleu et une adaptation avec cellule sur la LED témoin qui clignote à 1WH/Flash (je crois). Malheureusement le compteur étant équipé d'une LED verte ou parfois jaune et on n'a pu trouver une cellule dans ces longueurs d'ondes de lumière.
On en est réduit à voir avec EDF si il y a moyen de faire quelque chose pour les petits branchement (ça n'a pas été fait) !
Dans les tarifs EDF vert et jaunes, il y a déjà beaucoup plus de possibilités, mais en général avec des modems spécifiques à EDF et c'est bien dommage qu'il faille encore une race particulière pour les transmissions de données.

5.5 Le relevé des paramètres des surpresseurs

Les surpresseurs sont souvent des équipements que les distributeurs d'eau sont obligés d'utiliser, car les hauteurs d'eau sont trop faibles pour alimenter certains points d'habitations.
A ce jour chacun veut son confort et donc une pression "suffisante" pour faire fonctionner les équipements de la salle d'eau….
Ces surpresseurs doivent être surveillés car ce ne sont que des machines et les pannes ne sont pas rares.

5.5.1 Le nombre de démarrages des pompesSURPRES

Ce paramètre est important car outre le compteur général spécifique EDF, il permet de savoir s'il y a des fuites. Il y a toujours dans ces structures de l'énergie et la possibilité de réaliser une mesure automatique du nombre de démarrage de nuit.
Théoriquement entre 2 heures du matin et 5 heures, il ne devrait pas y avoir de consommations.

Ainsi une courbe "hachée" toutes les 15 minutes témoigne d'une fuite. Cela se retrouve également sur la consommation d'énergie EDF. (1 correspond à "marche" et 0 à "arrêt").

Un dispositif simple permet d'obtenir le nombre de démarrages de pompes avec un petit compteur à impulsions d'automatisme. Un article existe sur le blog bricolsec qui est plus orienté "bricolage"

5.5.2 Le compteur horaire des pompes

Juste en aparté : En eau potable, tout est très souvent doublé par mesure de sécurité, mais tout doit fonctionner, car quelque chose qui ne fonctionne pas s'abîme encore plus vite. Ces éléments fonctionnent donc habituellement en alternance.
Enfin, en cas de fuite sur ce réseau, de même que cela se remarque sur le compteur EDF (toujours existant), cela peut aussi se voir sur le compteur horaire de chaque pompe.

Il peut y avoir un déséquilibre de fonctionnement de pompes, qui ne serait pas vu au niveau EDF. (Ce déséquilibre peut témoigner par exemple d'un thermique sauté ! ).

5.5.3 L'association radio avec le systèmeCPTHORDEM

On vient de voir tout l'intérêt des compteurs horaires de moteurs de pompes et du nombre de démarrages de chaque moteur.

Tout cela peut être automatisé en relevé de compteurs généraux (comme pour les compteurs d'eau). Il faut pour cela un peu d'électronique, car malheureusement les fabricants de compteurs horaires n'ont pas prévu la chose.

Messieurs les concepteurs de compteurs horaires faites nous vite une étude et quelques prototypes…

Bien entendu un automate peut faire le travail, mais même un "tom pouce" a un coût qui devient vite prohibitif sur le nombre.

Cette association de la radio pour un groupe pompe a été réalisée avec un seul émetteur déporté et deux informations sont ainsi traitées par le biais du sens et de l'index. Cet émetteur est donc connecté par deux signaux sens et pulse sur l'électronique développée.

Le principe est le suivant :

Avec un seul émetteur déporté, enregistrer le nombre de démarrages moteur et le temps de fonctionnement. On fait croire ainsi au logiciel qu'il s'agit d'un compteur. Le reste du travail se réalisera de façon automatique par macros sur EXCEL.
Ainsi pour enregistrer un démarrage, il suffit de passer le sens en négatif et d'envoyer un top d'index, cela représentera UN démarrage. Ensuite le sens sera repassé en positif et les impulsions de temps seront comptées. Ces impulsions de temps devront être assez fines mais aussi pas trop nombreuses pour ne pas dépasser les capacités de comptage des ensembles initiaux têtes/compteurs.

Cela fonctionne parfaitement et sera réutilisable avec une future télégestion. Cet appareillage électronique sera réutilisable avec une prochaine télégestion, puisque pour l'instant rien ne permet de traiter ces éléments.consopi1

5.6 Le tracé des courbes (Professionnels et particuliers)

Le tracé des courbes est la phase finale du relevé des valeurs des compteurs. Ce tracé peut être préparé à l'avance sur EXCEL, mais les données devront être cependant archivées immédiatement après entrée dans ACCESS.
Ainsi, l'outil principal de localisation et d'analyse de fuites est EXCEL, mais une fois les valeurs traitées, il peut être inutile de garder 10 années derrière soi. Aussi il y a lieu de supprimer sur EXCEL ce qui n'apporte rien à l'analyse.
Le stockage systématique sur ACCESS servira seulement de possibilité pour revenir en arrière et comparer ainsi des évolutions très éloignées. Les données sur EXCEL pourront être supprimées au seul désirs du responsable et pour permettre une comparaison sans surcharge de données inutiles.

Aucune donnée ne doit être perdue si la règle est de stocker en même temps sur EXCEL et sur ACCESS. Un élément majeur des ces courbes est la PENTE. En effet une variation lente (faible pente) est souvent l'indication d'une activité en croissance, alors qu'une brusque augmentation est plus synonyme de problème. (à traiter avec prudence et discernement)

6 L'électronique particulière pour compteur horaire et
nombre de démarrages

Le principe de cette électronique a été décrit dans le paragraphe dédié aux surpresseurs. Elle fera l'objet d'un article séparé ultérieurement (très probablement sur bricolsec : -Ce n'est pas le compteur simplifié-)

Cette électronique est conçue pour fournir deux signaux à un module de relevé radio. (Signaux de sens et de tops de comptage)

Il serait fort utile qu'un constructeur s'intéresse à ce sujet, car le comptage d'impulsions est un élément relativement simple à traiter, sans aucun protocole et à la merci de tout électrotechnicien.

Dès qu'il faut rentrer dans un protocole (JBUS/MODBUS...), ça devient déjà plus délicat. En eau potable les choses les plus simples sont toujours les meilleures.
Qui pardonnerait au distributeur d'eau de ne pas pouvoir faire sa toilette le matin ? à cause de JBUS…?
Personne ! 

7 L'analyse des résultats

A ce stade, vous disposez de toutes les données de consommations, des alarmes éventuelles. Il reste seulement à définir quels vont être les axes principaux de recherche. Ce sont les compteurs généraux qui vont mettre en évidence les possibilités.
Il serait trop simple de dire que la fuite a lieu à l'endroit X. En général on peut dire que celle-ci est sur tel départ ou dans telle zone.
Une fois la fuite pré-localisée, il y a nécessairement un travail de recherche sur le terrain.

8 La Recherche par l'écoute

Rappelez vous, dès que la vitesse de l'eau augmente, le bruit augmente aussi. Tout n'est qu'une question de vibrations. Ainsi un tout petit trou dans une conduite acier par exemple va produire un son dans le registre des fréquences élevées.
A l'opposé une canalisation béante à faible pression ne produira que des infra-sons, voire quasiment aucun bruit détectable.
Ceci veut dire que lorsque l'on part ainsi en recherche d'UNE fuite repérée sur les graphiques, il faut connaître à peu près son débit, pour savoir démêler les fréquences recherchées de l'ensemble du brouhaha d'une écoute.
Cet ensemble d'indications est de plus rattaché à la pression du lieu : Plus la pression est élevée, plus la vitesse sera élevée et donc plus la fréquence le sera aussi.

8.1 Écoute directe

L'écoute directe se réalise le plus souvent par le professionnel en "collant" son oreille sur sa clef de barrage. Il évalue ainsi grossièrement le débit en fonction du nombre de tours de vanne réalisés. Tout cela est extraordinaire, et on comprend parfaitement qu'il y a là une grande expérience de reconnaissance et de tri des différents bruits qui composent un débit d'eau.
Cela ne s'apprend pas dans les livres mais sur le terrain.

8.1.1 Chez le particulier : directe ou amplifiée "maison"

Pour le particulier qui a vu par son compteur qu'il a une fuite, ou simplement par l'écoute d'un sifflement, il y a la possibilité de mieux écouter avec un appareil très simple qui est le stéthoscope (celui du médecin).
Vous en avez peut-être un pour mesurer votre pression artérielle…Eh bien utilisez le, c'est réellement très amplifié et sans piles !
N'hésitez pas à écouter la chasse d'eau ou un tuyau. Si ça siffle, c'est mauvais, cela veut dire qu'il passe de l'eau !.
Si rien n'est réellement visible pensez également aux tuyaux (cuivre) noyés sans protection dans le béton des dalles…ça ne pardonne pas en général !
Vous pouvez aussi bien entendu écouter sur le tuyau d'arrivée en PEHD. Noter que les bruits sont très différents selon la nature du tuyau.
Si il y a une fuite (ou un débit normal), vous pourrez même entendre le bruit du compteur si celui-ci est de type volumétrique (c'est plus facile à entendre)

8.1.2 Pour le professionnel

Le professionnel ainsi que décrit en début d'article va écouter sur sa clef de barrage en premier lieu pour repérer dans chaque bouche à clef où le bruit de la fuite est le plus important.
Il va écouter directement ou avec un appareil amplifié.
Dans ce dernier cas une sonde est descendue sur le carré de commande d'une vanne, ou la sonde est posée sur la clef de barrage.

La sonde mise directement sur la vanne est préférable, d'autant que certaines clef de barrage sont parfois en tube creux et cela introduit des modifications du son avec éventuellement des résonances.

Cet appareil amplificateur va surtout lui permettre d'éliminer certaines bandes de fréquences qui ne sont pas utiles à la recherche. Ainsi, il va tenter de ne garder que le bruit de la fuite en jouant sur les éliminations de fréquences.

Il va pouvoir ainsi utiliser un filtre "passe bande" qui ne va garder que le signal utile de la fuite (c'est très idéalisé).

A un instant donné, il va pouvoir dire par exemple, que la fuite est située entre les deux points A et B, car c'est depuis ces deux point qu'il perçoit le mieux la fuite.

A partir de là plusieurs possibilités sont offertes.
- La recherche est terminée car il a vu de l'eau au fond d'une bouche à clef...
- La fuite est entre les deux points A et B. Il peut alors écouter au sol en augmentant le gain de l'amplificateur et en suivant à peu près la conduite. Cela ne peut se réaliser qu'en milieu sonore très calme, car les signaux de pollution sonore dus par exemple aux véhicules sont supérieurs en intensité à ceux de la fuite elle même.
Le maximum sonore lui indiquera alors le point de fuite.
A noter que souvent, et suivant la nature du terrain (roche, marne, sables...), la fuite n'est pas à l'endroit prévu, à cause de résonances particulières ou de la position de la fuite sur le tuyau (haut, bas, latérale).
- La corrélation est également à sa disposition, et c'est l'objet du paragraphe suivant.

9 L'écoute "mathématique" : la corrélation

Le plus souvent, lorsque l'écoute a permis de pré-localiser une fuite, il est possible de déterminer l'emplacement précis de la fuite grâce au corrélateur.
L'unité centrale de cet appareil électronique est composée d'un écran LCD, de quelques touches et boutons. Elle est complétée en interne par deux récepteurs radio intégrés, dans les fréquences habituelles de 433 MHz.
En complément indispensable à  l'unité centrale, mais dans deux équipements séparés et autonomes, le corrélateur associe aussi deux balises émettrices radio dans les mêmes fréquences radio que les récepteurs. Les deux balises reçoivent ainsi chacune les signaux de deux capteurs audio (A et B)

L'unité centrale va alors décomposer mathématiquement les signaux AUDIO complexes A et B en une suite de fréquences AUDIO sinusoïdales élémentaires.
A partir de ces éléments, il peut déterminer par le calcul où se trouve la fuite.
Pour ce faire il a besoin d'un certain nombre de paramètres dont les plus importants sont :
- la distance précise entre les bornes émettrices A et B.
- le diamètre de la canalisation
- sa nature (Fonte grise, fonte ductile, PEHD, PVC, fibro  etc)
- l'épaisseur du matériaux de la conduite.

L'appareil a en général deux modes distincts de fonctionnement, un mode automatique dans lequel l'appareil va rechercher dans ses filtres sonores ceux qui sont les mieux adaptés. Il les passera ainsi tous en revue et choisira le meilleur pour ses calculs.
Il y a également un mode manuel où c'est l'opérateur qui décide des fréquences à explorer par rapport notamment au débit prévu.
Ainsi, plus la fuite est importante plus le spectre sonore sera situé très bas dans le registre audible.
À contrario plus la fuite est petite, plus la fréquence sera élevée.

Le résultat apparaîtra alors comme une distance depuis la borne A ou B. Un résultat instable ou placé à tort sur un des points A ou B indique très souvent une impossibilité de trouver la position de la fuite
La distance initiale doit être mesurée à la verticale de la conduite, et avec précision (odomètre de préférence).

Pour les particuliers
Notez que la corrélation ne peut malheureusement pas s'appliquer à une habitation, et difficilement à un branchement particulier.
Dans ce même registre, la simple écoute au sol dans une maison est quasiment impossible, à cause des réflexions des ondes sonores et des résonances sur les éléments en béton. La localisation est quasiment impossible dans la grande majorité des cas. (je pense aux fuites dans une dalle en béton !)

10 Les bornes d'écoute sous BAC

L'écoute est réellement la science de résolution des problèmes de fuites. Une autre race d'appareils est le pré-localisateur de fuites type "PERMALOG" ou bornes autonomes qui sont descendues au fond d'une bouche à clé, et qui enregistrent surtout durant la nuit lorsque les consommations sont quasiment nulles, et qu'il ne reste alors plus que les fuites.
Ces bornes sont ensuite vidées dans un système et replacées plus loin pour de nouvelles détections. Cela s'appelle la recherche systématique, par opposition à la recherche ciblée.
Cependant, ces bornes peuvent aussi être utilisée en mode ciblé lorsque l'on sait qu'il y a des fuites, mais sans savoir où.
Les nouvelles versions de bornes peuvent également transmettre par radio les informations à un véhicule qui passe à proximité.

A l'issue d'une détection de fuite positive, il reste alors à RECHERCHER la fuite théoriquement repérée par la ou les bornes.
Ces bornes n'assurent pas la localisation précise. On parle alors de PRÉ-LOCALISATION !

Ce système est assez onéreux mais permet de trouver bien des petites fuites assez facilement.

11 Une Fuite c'est quoi ?

Une fuite ça peut être une rupture de canalisation (fente sur une section ou sur une grande longueur).
Une fuite ce peut-être aussi un collier de prise en charge dont un boulon a cassé car rongé par la rouille.
Une fuite peut être n'importe quel élément de réseau défectueux (boulons, vannes, joints...etc) ou simplement une canalisation gelée qui dégèle et qui casse !

Une fuite peut aussi être prévisible, car une mauvaise mise en oeuvre d'éléments de raccordement (surfaces de joints par exemple avec les brides).

Pour le particulier qui réalise son installation en PEHD par exemple, il devra veiller particulièrement à l'emmanchement du PEHD dans les jonctions. Il est impératif de réaliser des chanfreins externes sur le PEHD, car cela sera la cause de petites fuites qui ne vont que grossir par la suite, car l'absence de chanfrein va faire un pincement du joint torique qui compensera dans l'immédiat, mais avec le temps et l'usure, celui va s'affaiblir et fuir.

Une fuite ne connaît pas la barrière légale du compteur, et il est tout a fait habituel que le distributeur puisse détecter (à l'écoute) des fuites chez un abonné ! (un WC qui coule par exemple)
(Il le signale toujours !)

Une fuite peut aussi être totalement irréelle (non fondée), c'est le cas de consommations fantômes dues à l'absence de clapets anti-retour (ou douille de purge). Dans ce cas il suffit d'observer son compteur aux heures de forte consommation. Quelle que soit la situation, il ne doit jamais faire de marche arrière.
Il est impératif de monter un clapet (voir article sur les clapets)

Dans la grande majorité des cas une fuite c'est aussi du bruit et cela peut-être aussi malheureusement une inondation. (durant les vacances  par exemple où l'on part sans fermer l'eau...)

11bis Courbes de débits fonction du diamètredebitrou d'un trou

Ces mesures donnent un idée des débits correspondants lors d'une fuite. On se rend compte qu'une fuite sur 24 heures donne tout de suite des valeurs énormes, et qu'il faut y veiller très attentivement...La méthode est tout à fait digne du cours primaire avec les éternelles fuites de robinets...
En effet pour réaliser cela, il faut seulement une montre (chronomètre de préférence) et un arrosoir ou seau. La mesure du volume se fera sur 1, 2 ou 5 minutes suivant la précision ou le volume de stockage disponible. Les précisions restent excellentes et voisines de 1% pour deux minutes. Dans la pratique, plus le diamètre sera important plus on réduira le temps (question de stockage possible)...

Le profane remarquera l'importante incidence de la pression sur le débit et donc les volumes perdus consécutivement à une fuite...Alors attention et surveillez de temps à autre vos compteurs !

12 Les compteurs intelligents

Les nouveaux compteurs à relevé radio disposent de la DÉTECTION DE FUITE.
Pour le principe, il faut trouver sur quelques jours, une période de repos de consommation. Si ce n'est pas le cas, il y a déclaration de fuite sur le terminal du releveur de compteur ainsi qu'au niveau du logiciel de facturation. (Cela ne peut pas être signalé par un voyant à l'abonné à cause d'un problème d'énergie non disponible)

(Ces compteurs intelligents peuvent également effectuer un relevé à date fixe, ou détecter et suivant les cas, mesurer les retours d'eau, contrôler les débits …et  bien d'autres possibilités encore.)

13 La Recherche des "casses" (ou des vols d'eau)

Cette partie concerne seulement les distributeurs bien entendu.

13.1 Quelle méthode pour mesurer un débit

Il y a deux grandes types de mesures :

Par échantillonnage
Un petit point sur les méthodes de mesures utilisées en échantillonnage, car aussi stupide qu'il y paraisse, j'ai en effet vu de "redoutables" entreprises d'automatisation qui osaient compter le nombre d'impulsions d'un compteur durant 5 minutes, quelque soit l'importance du débit.
Pour les débits importants c'était assez bien, il y avait suffisamment de tops compteurs, mais pour les débits faibles, c'était la catastrophe d'un point de vue précision. Je préfère me taire car ils ne méritent pas de pub.
(Je rappelle que les débits faibles représentent le débit de fuite et que cela est de la plus haute importance en adduction d'eau potable)

Pour revenir à la méthode de mesure automatisée d'un débit par échantillonnage, il y a le principe précédent, mais qui n'est valable que pour les débits forts. Plus il y a de tops compteur, meilleure est la précision. (Ici la période d'échantillonnage est de 5 minutes !)

Une autre méthode plus digne est de mesurer précisément le temps entre deux fronts identiques de tops (par exemple à chaque front montant)
Ces mesures de temps peuvent atteindre une précision de 10 millisecondes avec un ordinateur quelconque.
En sachant qu'il y a au moins 1 seconde entre chaque top pour le débit maxi d'un compteur, cela donne donc une précision de 1%, ce qui est quand même mieux que 100% de précision !

Remarquer cependant la nécessité de prévoir un "timeout" (temps imparti dépassé)  sur les débit nuls ou très faibles. (Ceci est à réaliser pour tous les principes de mesures)

En eau potable cette précision de 1% (au minimum) est largement suffisante.
Cette fois plus le débit sera faible, plus précise sera la mesure.

On peut toujours conjuguer ces méthodes pour la meilleure précision et faire une moyenne dans les valeurs intermédiaires de débit.consopi2

Par dépassement de résolution

Il y a enfin une solution qui présente un intérêt certain dans le volume des informations à traiter. Le principe en est le suivant :

Quand on a un débit de 15 M3/h, que ce soit 14.5 ou 15.5 M3/h, dans la surveillance, cela ne va pas changer l'image du monde, on ne fait donc rien et on n'enregistre pas .

Pour être plus précis, il est tout à fait possible de définir ainsi une "RÉSOLUTION" de la mesure qui va considérer que les deux débits précédents ne méritent pas d'enregistrement spécifique, car ils sont trop voisins. Dans l'exemple la résolution pourrait être de 0.5 M3/h

Si toutes fois le débit venait à dépasser cette résolution, alors il y aurait enregistrement, et nouveau centrage sur cette valeur pour une même résolution. (15.6 ferait un enregistrement  !)
Cette méthode peu utilisée est cependant très intéressante dans le stockage d'informations car elle ne traite que ce qui est intéressant. Elle met en évidence les incidents.
Cette méthode donne des courbes dites en escaliers.
La prise des données peut être réalisée suivant n'importe quelle méthode, mais le comptage de temps entre deux impulsions me parait hautement préférable dans le domaine de l'eau potable !

Cette méthode suppose que la précision d'une mesure soit toujours meilleure que la résolution.

13.2 L'enregistrement des débits instantanés

La recherche des débits "extraordinaires" dus aux ruptures de canalisations ou de vols d'eau commence par l'enregistrement permanent des débits.

Les télégestions actuelles le font très bien, mais il n'y a pas toujours la connexion permanente entre le site de supervision et le point de mesure. Dans ces cas, le vidage des informations ne se fera qu'au moment de la connexion -sauf s'il y a une alarme prévue-
Dans ce cas précis, il devra y avoir mise en place d'un seuil programmé au-delà duquel, le point de mesure appellera automatiquement le site central pour indiquer le dépassement.
Cela constituera une ALARME.
Le compteur en alarme de débit va donc être localisé et toute la conduite sera ainsi suspectée.
On peut ainsi assister à une rupture en direct d'une canalisation en fonte grise ou à une prise d'eau illégale. L'augmentation de débit est "verticale" sur des valeurs importantes, seulement limitées par le réseau. (Rappelez vous LA PENTE de la courbe !)

13.3 Le piégeage des PI et "autres"

Les PI (Poteaux d'Incendie) servent à remplir des tonnes à eau, car il faut plus de 45 minutes avec un compteur type "abonné", mais seulement 1 à 2 minutes en général à un PI. Quel gain de temps pour une entreprise ! Dommage que cela s'appelle du vol ! et que cela cause des problèmes de remise en mouvement du biofilm des canalisations.
Une fois le sur-débit détecté, il faut parcourir tout le circuit, et connaître tous les PI pour s'apercevoir que les auteurs du larcin ont disparu sans laisser de carte de visite…

Il est cependant utile de regarder à chaque PI possible s'il n'y a pas de l'eau au sol, pour déterminer s'il y a eu une prise d'eau. Il faut ensuite voir les voisins et savoir ce qui s'est passé.
La prise sur le fait pourra peut-être se faire à un autre moment, surtout n'oubliez pas votre appareil photo ! Mais ne vous faites pas voir…il y a des risques…

Entre gens de bonne intelligence, on finit toujours par s'arranger…avec une facture en bonne et due forme pour un volume non négligeable d'eau ou alors ça va chez le procureur…
C'est bien, mais il y a des limites quand un procureur ne veut pas poursuivre pour X raisons les gens du voyage. Alors là l'égalité en prend un sacré coup et ceux qui ont été facturés s'en souviennent à juste titre, et protestent au nom de l'égalité (ils ont raison, mais je n'ai pas de solution pour les problèmes de société)…

Je vais encore ajouter une anecdote authentique pour montrer que l'on peut parfois "remonter" une prise d'eau "à priori illégale".
Un vieux Monsieur faisait du feu dans son jardin et à côté de son tas de bois !
Il ne s'est pas rendu compte que le tas de bois prenait doucement feu. Il est parti déjeuner  et à un moment donné ses voisins ont du le prévenir et les pompiers avec.
Résultat extinction du feu avec le camion tonne des pompiers sans prendre d'eau sur le réseau. Mais ceux-ci gardent toujours leur camion en charge d'eau. Alors ils ont seulement refait le plein après intervention,  sans aucune précaution (voir mon article sur les PI).

Résultat : plainte le lendemain de quelques habitants du village situé juste après, pour de l'eau jaune. Cette plainte a été analysée, mais en l'absence de télégestion sur le secteur, difficile de retrouver quoi que ce soit.
Mais les langues se délient et j'ai pu apprendre par l'institutrice qu'il avait dû y avoir un feu, et j'ai même su par d'autres personnes que les pompiers ont refait le plein ! Voilà, on fini par trouver, mais là c'était les pompiers et difficile de dire quelque chose. Il faudrait simplement leur faire copier 100 fois qu'ils doivent prévenir le service des eaux même pour 1000 litres (surtout à grande vitesse merci).

13.4 L'utilisation d'un vieux PCSCHEMCENT

Les vieux PC sont pleins de ressources et le DOS a encore de beaux restes. Quand je dis vieux, il faut comprendre ceux qui ont encore une prise DB25  25 broches pour une imprimante parallèle en interface CENTRONICS.

Cette interface parallèle était réellement géniale, car il est possible moyennant une simple petite adaptation, voire aucune, si c'est possible d'enregistrer le débit d'un compteur.

En effet cette interface est bidirectionnelle, et bien que ce soit pour un périphérique de sortie, il y a la possibilité de lire des informations binaires.
Les résistances "pull-up" pour les collecteurs ouverts sont sur le PC, de même que les condensateurs de découplage pour parasites.
Pourquoi ne pas lire les tops compteurs et les compter ? C'est fait !
Quelques dizaines de pages de turbo-pascal 3.0 et il est possible de surveiller ainsi plusieurs compteurs.

(Ce programme sera transmis à ceux qui le désirent.)
Attention cependant car les automaticiens ont la mauvaise habitude de ne pas fixer les potentiels, et il faudra seulement vérifier la possibilité de forcer la masse au négatif de l'alim 24 V de l'automate.

Le schéma est si simple que je le joins ici (pour un seul signal). A vous de le multiplier suivant les besoins et en vous assurant que tous les signaux ont une résistance pull-up, ce qui n'est pas absolument certain.

Attention, toutes les entrées/sorties Centronics ne sont pas en pull-up. Les 4 mentionnées sur le schéma (pin 1,14,16,17) le sont. (et ACK* la 10). Pour les autres il peut y avoir quelques problèmes de niveaux.
Notez au passage les adresses du port de commande 37A et celle du port de status 37A
Les poids affectés aux pins sont dans l'ordre : faibles vers forts : 1,14,16,17, avec respectivement les poids 1,2,4,8 (et 64 pour ACK*)
Pour l'explication, seuls les signaux de commande sont utilisés, et principalement pour le pull-up vers le +5 volts, car ainsi la petite interface n'a besoin d'aucune alimentation. (C'est un gros avantage)
Le port imprimante de base est le port 378 (LPT1)

14 Conclusions

Après tous ces détails, je pense que vous avez dû survoler un peu, car vous ne pensiez pas que ce soit quelque peu compliqué.
C'est pourtant ainsi, et je vais me répéter, car si vous prenez votre douche tous les matins, sans vous soucier de l'eau, c'est parce qu'il y a eu des personnes qui ont veillé.
Jamais en grève, presque toujours de l'eau, que demander de plus c'est déjà le bonheur. Y-a-t-il quelque chose au dessus du bonheur ?
C'est le prochain sujet du bac philo pour 2008 !

Cette dernière phrase quelque peu amusante est une réalité, car la recherche des fuites est quelque chose qui n'est jamais pareil, et à chaque fois, il faut se remettre en question, et ce qui est grave, c'est que très souvent le temps est compté.
Vous avez tout juste le temps de réfléchir au problème et de prendre les bonnes décisions. Passé ce délai, il ne reste plus que l'eau des tuyaux et la pression baisse, et les abonnés les plus hauts en altitude commencent à appeler pour dire qu'ils n'ont plus d'eau.
Heureusement ces importantes ruptures restent rares et presque toujours visibles. (Il est d'ailleurs souvent indiqué dans les règlements de service que les abonnés doivent prévenir lorsqu'ils sont le témoin d'une fuite).

Allez, cherche Médor...! Cherche

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
L
Bonjour,<br /> <br /> Il est vrai que lors du remplacement de canalisations, (les grosses canalisations) on purge toujours, souvent pour évacuer l'eau chlorée des essais sous pression...<br /> <br /> Chez les particuliers, il peut toujours subsister quelques poussières d'usinage de métaux non ferreux, laiton le plus souvent (non magnétique).<br /> <br /> Normalement toutes les pièces sont soufflées à l'air comprimé après usinage et le risque d'avoir un copeau est très faible.<br /> <br /> Une purge de particulier pour un robinet ou mitigeur changé suffit avec une mise en vitesse (ouverture en plein) pour 10 litres (#1 seau).<br /> <br /> Ce qui arrive au brise jet peut aussi provenir du réseau si le filtre compteur est en mauvais état, ça peut arriver parfois<br /> <br /> Meilleures salutations<br /> <br /> lokistagnepas
Répondre
J
Bonjour,<br /> <br /> Lors de mes actions récentes concernant le remplacement d'un mitigeur bruyant, on attiré mon attention sur la "PURGE" nécessaire préalablement à toute mise en œuvre d'un nouveau mélangeur. Ceci afin de chasser les impuretés, voir la limaille qui se baladerait dans le réseau d'eau neuf ou non.<br /> <br /> Jusqu'à présent,(pour une installation au rez de chaussée) je me contentais du vidage des canalisations par gravité en ouvrant les robinets de l'étage.<br /> <br /> Apparemment çà ne suffirait pas, puisque l'on a constaté dans le brise jet (sur le bec du mitigeur) des cochonneries qui pourraient-être de la limaille (?). Je n'en suis pas sûr, car c'est le vendeur qui me l'a fait remarquer, sans que j'ai pu le constater avec un aimant (mais si c'est du non ferreux ...), afin d'exclure la garantie. Ce qu'il n'a pas fait.<br /> <br /> Bref sur le dernier mitigeur installé depuis quelques jours et qui fonctionne bien, j'ai regardé dans le brise jet. Il y avait quelques petites saloperies légères, mais qui en aucun cas ne ressemblait à de la limaille; mais plutôt à des tout petit morceaux de téflon peut-être, ou tout simplement autre ?<br /> <br /> Quoi qu'il en soit :<br /> <br /> - 1 - la "PURGE" précitée, devrait-elle consister à tire r un ou deux seaux d'eau, entre le démontage du mitigeur existant et avant l'installation du nouveau mitigeur ? (Que font les pros à ce sujet ?)<br /> <br /> - 2 - Est-il possible que des résidus de fabrication, demeurent dans le mitigeur, et se retrouverait dans le brise jet ?<br /> <br /> <br /> <br /> Cdt
Répondre
J
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Le remplacement à été réalisé. <br /> <br /> Coût du nouveau mitigeur : 67,00€<br /> <br /> Le précédent n'avait coûté que 40,00€, mais j'ai déjà utilisé ce niuveau de prix sans problème particulier, si ce n'est, que les joints ne résistent pas longtemps (2 ans) au calcaire, pourtant avec une eau qui n'en est pas très chargée.<br /> <br /> Quoiqu'il en soitn le nouveau mitigeur, à un bruit normal, quelque soit le débit.<br /> <br /> <br /> <br /> @+
Répondre
J
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Merci du retour.<br /> <br /> J'ai acheté un autre mitigeur pour remplacer celui qui est en cause.<br /> <br /> Je reviendrai donner les résultats ici quand l'installation aura été faite.<br /> <br /> <br /> <br /> Cdt
Répondre
L
Bonjour,<br /> <br /> 10x12 est un cuivre d'installation un peu petit pour un mitigeur. La forme interne d'un mitigeur peu produire des bruits suivant les rétrécissements et les arrêtes vives (perçages par exemple) ou au contraire des cavités génératrices de turbulences.<br /> <br /> Les flexibles sont en principe assez insonorisants par la présence du caoutchouc, mais certains bruits peuvent se propager malgré tout.<br /> <br /> meilleures salutations<br /> <br /> lokistagnepas
Répondre
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