LE CLAPET  ANTI-RETOUR D'EAUCLAPETSTLIZ
(et/ou) DOUILLE DE PURGE

1 Quel Public est concerné par cet article
2 Quel est ce problème des retours d'eau?
    2.1 Règlements sanitaires départementaux
    2.2 Explication des principales causes de retour d'eau
        2.2.1 Le chauffe-eau (ou ECS de chaudière)
        2.2.2 La chaudière circuit des radiateurs
        2.2.3 Tous les dispositifs de surpression (pompes)
        2.2.4 La tuyauterie
    2.3 Comment résoudre l'anti-retour d'eau : Le clapet…
    2.4 Quelles sont les risques sanitaires
    2.5 Emplacement clapet relativement au compteur
    2.6 Les responsabilités
    2.7 La facilité de démontage
3 L'impact sur la véracité du comptage
    3.1 Les clapets et les compteurs type "VITESSE"
    3.2 Les clapets et les compteurs type "VOLUMETRIQUES"
4 Quels types de clapet choisir
    4.1 Les critères de choix
    4.2 Le cas particulier du clapet dans le compteur
5 Les filtres avant clapets
6 Le clapet des groupes de sécurité des chauffe-eau
    6.1 Le clapet des groupes de sécurité de chaudières
7 Les possibilités des têtes électroniques de compteurs
8 Les réducteurs de pression et les disconnecteurs
9 Contrôle du bon fonctionnement du clapet et du RAV
10 Conclusions

 

 

Si vous arrivez directement sur cette page par un moteur de recherche, vous pouvez avoir accès à la table des matières et à chaque article, en page d'accueil.    L'accès se fait par l'un des deux liens en tête de colonne de droite ----->

NOTA : Cet article est consacré principalement aux clapets anti-retour d'eau dans le cadre restreint des branchements des particuliers et plus précisément des branchements de petit diamètre inférieur ou égal à 40 mm.
Seules quelques petites allusions sont faites aux branchements importants, pour "illustrer" seulement.

 


 

1 Quel Public est concerné par cet article

- Les premiers intéressés sont bien évidemment les plombiers, mais ce ne sont pas les seuls…certains trouveront intérêt à lire, car ils comprendront mieux les raisons profondes de ces éléments.

- Habituellement, et de plus en plus maintenant, ce sont les gestionnaires de l'eau potable (privés ou publics) qui installent cet élément juste après compteur.
"Ces agents de l'eau potable" sont les premiers concernés et intéressés à cette opération, car ils ont la responsabilité de livrer de l'eau potable à tous.
ATTENTION, ce n'est pas une Règle, car ce n'est pas à eux en théorie de s'occuper du clapet !
(Personnellement, je pense que cela devrait évoluer vers le respect des responsabilités, et qu'à terme, ce seront les plombiers qui seront chargés de cette mission, et que la mise en eau ne sera effectuée que si ce
clapet ou douille de purge est bien en place.)

- Enfin il y a les abonnés ou utilisateurs, qui sont raccordés et qui eux aussi sont intéressés pour un autre domaine qui est la véracité (pour que le compteur compte "juste" !) du comptage et la sécurité de leur branchement…(Cela sera développé dans les paragraphes qui suivent !)

2 Quel est ce problème des retours d'eau?

Dans certaines conditions l'eau d'une habitation, peut retourner dans le réseau public d'eau potable. Cela est rigoureusement interdit car dangereux pour la santé des personnes !
C'est le problème MAJEUR des retours d'eau.

    2.1 Règlements sanitaires départementaux

Ce sont les règlements sanitaires départementaux, qui sont tous issus d'un même modèle qui stipulent l'interdiction du retour d'eau. Je ne connais pas tous les règlements sanitaires des départements, mais s'il y en avait un qui ne le stipule pas, il faudrait vite le signaler car ce principe élémentaire ne peut souffrir un oubli !

Ces règlements sanitaires stipulent qu'il appartient aux abonnés ou aux propriétaires de mettre en œuvre les solutions homologuées pour qu'aucun retour d'eau ne puisse se produire.

    2.2 Explication des principales causes de retour d'eau

        2.2.1 Le chauffe-eau (ou ECS de chaudière)

La première cause de retour d'eau chez les particuliers est localisée au niveau du chauffe-eau. L'eau en chauffant se dilate, et augmente donc le volume et fait croître la pression qui se propage dans toute l'installation et pourrait ainsi remonter largement vers par le compteur jusqu'au réseau public. (L'élasticité de l'installation reste limitée mais non négligeable)

Les gens de métier avertis répondront que ce n'est pas possible, car il y a un groupe de sécurité et ils ont presque raison !
C'est tout à fait exact, mais il y a un élément qui ne rempli plus du tout son office à la longue. Il s'agit du clapet inclus dans le groupe de sécurité. Ce très petit clapet est fragile. Il est soumis entre autres à des pressions élevées, à des couples électriques et au calcaire qui tous éléments confondus, vont abréger sa longévité. (Anciens modèles en laiton)
Dans ces conditions, s'il n'y a plus de clapet, "la porte" est donc ouverte vers le réseau Public, et il faut comprendre refoulement vers le réseau public par surCLAPET1pression.

Il est tout aussi néfaste qu'il y ait retour d'eau vers les robinets de la cuisine notamment. Pour s'en rendre compte, il suffit de regarder cette photo d'un chauffe eau solaire qui à rendu l'âme, car percé à la cuve seulement.
On remarquera l'échangeur, le déflecteur (petit rond amenant l'eau froide) et l'anode qui est tombée en travers. On sera certainement horrifié de voir la BOUE qui rempli le fond après plus de 25 Années sans intervention.
On remarquera aussi les calcifications ferreuses sous forme de "pustules" localisées.
En résumé le clapet anti-retour vous protège aussi de vous même, pour ce que vous ignorez !

Pour accentuer encore le problème de chauffage, il arrive que le bilame du thermostat reste "collé", ce qui augmente encore la chauffe et donc les possibilités de refoulement vers le réseau public. (Noter que si votre chauffe eau est en tarif de nuit, ça ne se voit pas obligatoirement sur la facture EDF)

        2.2.2 La chaudière : circuit des radiateurs

Le circuit primaire d'eau de la chaudière (circuit des radiateurs) augmente de volume et se rétracte au rythme du fonctionnement. Le volume ainsi "mobile" est souvent compensé par le ballon (rouge) pré-gonflé en air avec une membrane caoutchouc.
Il arrive parfois que cette membrane soit déchirée, ou que l'air se soit échappé et dans ce cas, le ballon se remplit d'eau et il n'y a plus de compensation du volume : C'est cette fois l'élasticité de l'installation de chauffage toute entière qui va tenter de compenser le problème.
Lorsque le problème n'est plus compensable, c'est les joints du robinet de remplissage qui ne vont plus résister à la pression.
Dans les années 60 ou 70, la bonne règle était de monter deux robinets en série, puis est venue la solution d'un robinet et d'un clapet, aujourd'hui, c'est un robinet ET un DISCONNECTEUR.
Tout évolue !
Le cas des chaudières avec vase d'expansion (sans ballon), est spécial, car ce serait surtout l'inverse qui se produirait (refoulement du réseau dans le circuit primaire, à cause de la faible pression)

        2.2.3 Tous les dispositifs de surpression (pompes)

Ce cas peut se produire avec les abonnés qui habitent à proximité immédiate des réservoirs, et qui manquent d'une pression confortable. Ils sont donc équipés en général de petits surpresseurs individuels. Dès qu'il y a une pompe, par le biais d'un réseau interne mal conçu, il est potentiellement possible de refouler dans le réseau public.

Ce cas est également typique des abonnés qui utilisent l'eau de pluie pour les WC, avec un petit surpresseur.

(La présence d'une pompe connectée au réseau interne implique, en plus d'un clapet ou douille de purge vers le compteur, le montage d'un disconnecteur, et maintenant la réglementation impose la rupture de charge, c'est à dire la séparation pure et simple des réseaux sans aucune communication possible.)

2.2.4 La tuyauterie

La tuyauterie, les cuves diverses, ont une élasticité qui est mise en oeuvre par la pression du réseau public. Dans les métiers hydrauliques cela s'appelle un accumulateur de pression. Une baisse de pression réseau entraîne alors un retour d'eau vers le réseau (en l'absence de clapet).

2.3 Comment résoudre l'anti-retour d'eau : Le clapet…

CLAPET ou DOUILLE DE PURGE c'est presque pareil !

On l'a déjà pressenti, cela vient d'être juste évoqué, il faut un clapet ! Qu'est ce donc ?
C'est un petit appareil dont le principe est de ne laisser passer un fluide que dans un seul sens.

(Attention au montage s'il est symétrique : voir photo).FIG1811
Dans les petites sections, il n'est en général pas possible de le monter à l'envers, car écrou, vis ou épaulement en empêchent. C'est le cas d'une douille de purge.

Très souvent, les fabricants ont dessiné une petite flèche qui indique le sens de passage.

Ce clapet est aussi appelé à tort "douille de purge", car cela n'explique pas en réalité le rôle premier de l'appareil. Un nom comme "Clapet à purge" serait beaucoup plus justifié et moins sujet à questions. Ceci d'autant que les vis de purge sont visibles, mais que le clapet pourtant présent en interne, ne l'est pas. (voir photo simple douille de purge sans clapet, ci-dessous à droite)

La confusion est vite faite !100_1806DEUXCLAPETS

Pourquoi une purge de chaque côté du clapet ? Toujours pour décompresser d'un côté et de l'autre du clapet.

Toute intervention sur circuit en charge (sous pression) est délicate car les efforts peuvent être considérables pour accéder à un élément. Il faut faire ce que l'on appelle la décompression. Cette décompression se traduit par l'éjection d'un petit volume d'eau correspondant à l'élasticité du contenant. Ce "petit" volume peut chez un particulier représenter le volume d'un dé à coudre jusqu'à quelques litres, suivant les installations.

La purge côté compteur permet de décompresser de ce côté et de changer ainsi sans autre problème un compteur d'eau. (C'est le concessionnaire seul qui a la charge de l'échange compteur).

La purge côté usager, permet au plombier de pouvoir travailler en ayant enlevé la pression.

Ces purges ont aussi un rôle de contrôle du bon fonctionnement du clapet, mais aussi du robinet avant compteur (RAV).
(Voir chapitre 9 contrôle du bon fonctionnement des clapets)

2.4 Quelles sont les risques sanitaires

Le principal risque est l'apport d'eau souillée vers le réseau, par une installation particulière peu correcte (et il y en a !...)
En général, cette eau a mauvais goût, mais n'est pas trop souillée par des bactéries dangereuses (coliformes ou germes fécaux).
L'analyse des problèmes permet de retrouver cette cause, mais c'est un autre sujet qui déborde cet article de vulgarisation.
J'ai parfois vu des choses réellement "pendables" par la faute de "professionnels de village"…

Des abonnés m'ont parfois injurié pour une eau "dégeulasse", alors qu'ils buvaient une petite proportion d'eau du circuit de chauffage central…C'est pourtant vrai ! (Et sans compter les pertes thermiques)

Ces risques sont généralement localisés dans la seule habitation, mais peuvent déborder sur le réseau public, et c'est là où ça devient réellement grave.

Une bonne diarrhée est dramatique pour les personnes physiquement faibles, car cela peut les anéantir. Cela peut aussi suivant les éléments atteindre de façon importante tous les habitants répartis sur une branche du réseau public.
Un cas a défrayé la chronique dans l'Est de la France, car 100 ou 200 personnes ont été admises à l'hôpital, par une pollution de retour d'eau (eau de station d'épuration).

On comprend ainsi fort bien que sur une lacune, étayée par un oubli, il peut y avoir un drame.

2.5 Emplacement clapet relativement au compteurregard2

Pour rappel d'un raccordement au réseau public (voir article correspondant dans le blog "bricolsec"), il y a pour simplifier et dans l'ordre : Le réseau public, la vanne de branchement sous chaussée avec sa bouche à clé, le tuyau PEHD, le robinet d'arrêt avant compteur, avec écrou prisonnier et joint, le compteur de différentes longueurs et sections suivant les débits demandés, la douille de purge, et le PEHD qui va à l'habitation.
Parfois c'est directement dans l'habitation avec le cuivre directement…

La douille de purge n'est pas une fin en soi, et elle peut être séparée en ses 4 fonctions principales qui sont un raccordement rapide (écrou prisonnier), décompression côté compteur, clapet lui-même et décompression côté usager. Ce sera donc dans l'ordre un écrou prisonnier, un robinet de vidange, le clapet lui-même, un autre robinet de vidange et le départ vers l'installation privée.

    Le CLAPET est toujours situé APRÈS COMPTEUR (au cas où vous ne sachiez pas repérer de quel côté arrive l'eau et que la flèche sur le compteur n'est pas visible).

2.6 Les responsabilités

La responsabilité du clapet ou de la douille de purge, incombe de fait à l'abonné.
C'est donc la personne physique ou morale qui est responsable des éventuels retours d'eau.

En ce sens le législateur ne demande pas si vous faites des retours d'eau ou non, mais impose par précaution le dispositif anti-retour d'eau approprié, (pour le particulier, la douille de purge NF).

Pour les installations plus importantes, et suivant les risques potentiels, cela sera un disconnecteur, ou même une bâche de reprise avec l'eau publique qui arrive par "surverse" (sans possibilité physique de retourner dans le réseau).

Ainsi, en cas de problèmes graves, le concessionnaire peut se retourner vers un particulier qui n'aura pas pris les dispositions du règlement sanitaire. (A vous de vous retourner vers votre plombier favori)
(Un concessionnaire public sera souvent plus indulgent qu'un concessionnaire privé, pour qui l'approvisionnement et la distribution de bouteilles d'eau "minérale" dans les cas de pollution, lui ont coûté fort cher tant en bouteilles qu'en moyens humains affectés à cette tâche.)

Le plus grave est sans conteste, l'atteinte physique grave des personnes.

ATTENTION:
Il y aussi un aspect de légalité ambigu, lorsque le concessionnaire pose ce clapet, il est évident que c'est celui qui pose qui en aurait la charge ultérieure. Dans ce cas ce n'est pas vrai, et juridiquement, je ne sais pas ce qu'un juge pourrait décider !
C'est pour cette raison que je pense qu'à terme cette difficulté pourrait être contournée en obligeant un futur abonné à poser un clapet avant de mettre en eau.
Il n'y a pas de solutions réellement compatibles avec la loi sans imposer l'utilisateur final. (Sous peine de contradictions juridiques)

2.7 La facilité de démontage

Cette fois, le règlement sanitaire ne s'occupe pas de cet aspect d'exploitation, c'est le règlement du Syndicat qui peut imposer la méthode de raccordement du clapet (ou de la douille de purge), par un écrou "fou" en général.
En d'autres termes, les compteurs vissés directement dans des manchons ou pièces sont quasiment toujours interdits, mais il en reste encore car "la plomberie" ne s'embêtait pas outre mesure de "minuscules problèmes techniques", et la remise en ordre est souvent délicate, car il y a manque de place en général.

Les compteurs de DN15 peuvent maintenant avoir une longueur de 110 mm (voire moins) au lieu de 170 mm, et les fabricants ont été judicieux car ils ont crée des douilles de purge de 58 mm de long qui permettent de remplacer un vieux compteur de 170 sans douille de purge, par un compteur de 110 avec douille de 58 mm, les deux millimètres manquant représentent l'épaisseur des joints.

Rappel : ce n'est JAMAIS à vous de changer votre compteur (et pas plus au plombier) !

En général, les collets battus sont déconseillés dans ces raccordements vers les compteurs, car ils sont fragiles, sur des pièces appelées à bouger légèrement (coups de béliers). Utiliser des manchons laiton "nondézisifiable" (qui ne perdent pas le zinc) à souder.

3 L'impact sur la véracité du comptage

Voici un chapitre peu connu, mais extrêmement important, car il va conditionner votre facture d'eau, (mais aussi celle d'assainissement !)

Le phénomène des élasticités en général fait que sans clapet, une installation privée peut, en plus de consommer de l'eau, en renvoyer parfois sur le réseau. Cette eau traverse le compteur dans les deux sens. (Les compteurs d'eau fonctionnent toujours dans les deux sens).

Au final, vous pourriez être facturés sur des volumes plus élevés non réellement consommés.

Dans ce cas, il y a deux résultats très différents suivant le type de compteur que votre concessionnaire

utilise.

3.1 Les clapets et les compteurs type "VITESSE"

Les compteurs de type "vitesse", sont conçus pour compter de façon précise uniquement dans le sens des consommations (sens de la flèche et de la croissance des valeurs numériques). Ceci étant, ils ont du mal de compter en arrière (en général, ils feront preuve de "paresse").

Ce type de compteur non équipé de clapet permet l'éventuelle erreur de facturation

Ces compteurs sont reconnaissables de plusieurs manières :

-Ils ont une forme renflée caractéristique où l'on pressent que les courbes vont aider à la justesse.
-Ils ont de plus une petite vis "plombée" qui permet la calibration exacte.
-Ils sont en général assez silencieux.
-Pour les compteurs syndicaux de particuliers, ce sont très souvent des compteurs de 170 mm.
Les sous compteurs d'immeubles en sont généralement mais d'une classe de précision laissant à désirer. (Classe A)

3.2 Les clapets et les compteurs type "VOLUMETRIQUES"

Dans ce cas, par principe même, ces compteurs ne savent compter qu'un "volume", qu'il soit passé en avant ou en arrière. (J'émets cependant quelques doutes à ce sujet, mais disons que c'est vrai à 95% pour fixer les idées. A mon avis ça dévie certainement en fin de vie compteur ?)

Ces compteurs ne posent donc en principe pas de problème d'erreur de facturation.
Ils sont reconnaissables à :

-pas de formes arrondies mais au contraire très cylindriques
-bruyants comme un moteur qui tourne. (Ils ont d'ailleurs quelque chose à voir avec un moteur, puisque le principe est assez proche du fameux moteur Schenkel à piston rotatif)
-leur longueur est souvent réduite, car il n'y a plus cette fois de nécessité de profil d'écoulement, et la calibration est native puisque la chambre de mesure a un volume précis au micron près, ce qui en fait des compteurs de classe C. C'est souvent le cas des compteurs de 110 mm
-il n'y a plus de vis de réglage.

Vous remarquerez que s'il n'y a pas d'erreur de comptage, le problème reste cependant entier pour les retours d'eau, et le clapet s'impose pour cette seule dernière raison.

4 Quels types de clapet choisir

4.1 Les critères de choixDEUXCLAPETS

Différents critères permettent de choisir un clapet, mais dans le cas général, ce sera :
       La douille de purge coudée ou droite, de longueur 80 ou 58, marquée NF

Parmi les différents critères qui ne sont réellement regardés que pour les branchements importants, on peut citer :100_1804

Les pertes de charge
Le type de clapet (à piston, à palette, avec joint torique, disque, etc…)
Avec ou sans robinet de purge,
La position installée (horizontal, vertical, biais...)
La place physique disponible pour l'installer
La nature physique de l'eau (calcaire, Ph…etc)

                                                   (Voir ci-dessus photo d'un clapet à palette)

4.2 Le cas particulier du clapet dans le compteurclapcompt

Ce petit clapet se loge dans la tubulure de sortie du compteur. L'abonné ne peut pas ainsi vérifier de façon simple que son branchement en est équipé. (Il a le droit de démonter l'écrou Après compteur mais il prend de gros risques voir recommandations paragraphe 10)  (Voir photo)

Pour le voir, il est nécessaire de démonter l'écrou de sortie du compteur, avec le risque que cela comporte de créer une fuite soit avant compteur (le compteur a tourné lors du serrage), soit simplement en sortie de compteur (avec la facture correspondante à l'eau perdue).

Dans ce cas, mieux vaut demander au concessionnaire si on en est équipé, ou cptfiltrclapméthode tout aussi valable, se reporter au paragraphe du contrôle du clapet !

Cette solution n'est ni trop pratique pour le fontainier, ni pour l'abonné. C'est seulement une solution de dépannage lorsqu'il n'y a pas moyen de faire autrement faute de temps ou de place !
Cette solution d'un point de vue technique pur (fonction clapet seule) est presque aussi performante qu'une douille de purge, car ce sont les mêmes produits qui sont utilisés à l'intérieur d'une douille.
(Ceci n'est que partiellement vrai, car il n'y a pas d'étanchéité entre le clapet et l'alésage du compteur, et il y a ainsi de façon native des petites fuites coaxiales)

5 Les filtres avant clapetsfiltrecpt

L'étanchéité d'un clapet représente son premier critère fonctionnel. Pour que cette étanchéité existe, rien ne doit s'intercaler entre le joint ou la surface qui va réaliser cette fonction d'étanchéité.

C'est pourquoi, avant tous les appareils hydrauliques de précision, se trouvent en général des filtres, destinés à éliminer les éventuelles particules qui pourraient venir ainsi perturber le fonctionnement.
(Vannes hydrauliques, réducteurs de pression, électrovannes etc…)

Dans le cas de la douille de purge, il y a effectivement un filtre proche, qui traite le problème non pour un seul appareil mais deux : C'est le filtre avant compteur qui est en général placé dans la tubulure d'arrivée (ou est complètement interne au compteur).

Cette douille de purge est donc bien protégée, mais vous n'avez pas accès au filtre puisqu'il est là où c'est plombé ! C'est donc à votre concessionnaire de l'entretenir.

Une parenthèse à signaler au sujet de ce filtre avant compteur, c'est un dispositif qui doit être nettoyé régulièrement, aussi, la tendance est au renouvellement des compteurs entre 7 et 15 ans, ce qui induit automatiquement le changement du filtre.
(L'époque du compteur ayant 40 ou 50 ans est révolue !)

P.S. Je profite de l'occasion pour vous dire qu'un vieux compteur est quasiment toujours paresseux ! (C'est donc tout à votre avantage de facturation. Ne venez donc pas protester sur ce sujet, car vous donnerez les bâtons pour vous faire battre...)

6 Le clapet des groupes de sécurité des chauffe-eau

Il était nécessaire de dire un mot sur ce dispositif dont la fonction est assez peu connue du grand public.

Ce dispositif nécessite quelques explications dans le cadre des clapets de non-retour des compteurs d'eau.
En effet, tout groupe de sécurité possède un clapet qui est sensé protéger l'installation de la montée en pression, due à la chauffe de l'eau.
Dans cette hypothèse, il y a une soupape tarée en général vers 6 à 7 bars, qui laisse ainsi échapper au "goutte à goutte ou au fil" la dilatation du liquide lorsqu'il n'y a aucun tirage aux robinets (d'eau chaude seulement).

Eh bien ainsi qu'évoqué plus avant, ce petit clapet est souvent pris en défaut de non étanchéité. Les causes en sont multiples et ont été déjà décrites. Ceci se traduit par la mise en pression de l'installation, si et seulement si il y a un autre clapet à l'arrivée du réseau public.
(Si vous avez une pression de 3 à 5 bars et que vous constatez le matin un jet d'eau chaude un peu plus puissant un court instant, on peut conclure hâtivement que le clapet du chauffe eau (ou chaudière) est en bon état). Dans le cas contraire...s'inquiéter un peu.

Alors si le concessionnaire pose un clapet ou une douille de purge, dans ces conditions, il y a maintenant un risque que l'installation ne puisse supporter cette surcharge de pression. Plusieurs scénarios vont se profiler suivant les cas :
   -fuite permanente au groupe de sécurité, car absence de réducteur de pression sur l'arrivée générale
   -fuite uniquement la nuit lorsque la pression monte légèrement.
   -destruction des appareils les plus fragiles et sensibles aux pressions élevées (flexibles, joints…) avec en dernière possibilité destruction du ballon lui-même (si la soupape du groupe est bloquée fermée).

Ces scénarios sont des problèmes qui vous concernent directement et dont la cause originale doit être traitée par le remplacement du groupe de sécurité ! (un groupe ne dure pas plus d'une quinzaine d'années pour la partie clapet, et il n'est pas possible de remplacer seulement le clapet)

NOTA
Pour information lorsque vous avez dans vos robinets des cristaux de calcaire, (et principalement dans l'eau froide), vous pouvez faire nettoyer votre chauffe-eau ou mieux le changer car il est rempli de calcaire, et ce n'est pas la faute du concessionnaire.
Je crois que j'expliquerai sur un autre blog ce cas de calcaire dans l'eau froide, car ça arrive assez souvent…

6.1 Le clapet des groupes de sécurité de chaudières

Le problème est rigoureusement identique à celui des chauffe-eau, pour ce qui concerne seulement le circuit d'eau chaude sanitaire (ECS).

Concernant le circuit des radiateurs, celui-ci est normalement protégé par le ballon d'expansion et en cas de problème de ce dernier par une soupape tarée en général vers 3 bars. Il n'y a aucune relation directe normale de ce circuit avec le réseau public (hormis la partie remplissage du circuit radiateurs).
Dans les derniers textes doit figurer l'obligation de monter un petit disconnecteur destiné à sécuriser la partie remplissage d'eau du circuit radiateurs.

7 Les possibilités des têtes électroniques de compteurs

Le radio relevé est un ensemble qui associe un compteur d'eau et un émetteur radio en liaison avec le terminal portable du concessionnaire. L'émetteur radio du compteur est alors alimenté par une pile pour environ 10 à 15 ans. Ce dispositif mis en place gratuitement par le concessionnaire, accélère la relève des compteurs, mais peut apporter également le contrôle des retours d'eau, car la tête radio est capable de reconnaître le sens de passage de l'eau. (il est illégal n'est pas normal de facturer ce dispositif radio)
Ne soyez donc pas étonné si un jour le concessionnaire vous demande de bien vouloir changer votre clapet anti-retour, parce qu'il ne fonctionne plus correctement.

(Ne soyez pas plus étonnés non plus si l'on vous dit que vous avez une fuite d'eau, ça fait partie des nouvelles possibilités des ces équipements).

8 Les réducteurs de pression et les disconnecteurs

-Le rôle des réducteurs de pression est explicité dans l'article correspondant à voir dans une autre page de ce même blog. Il y est dit entre autres que ceux-ci font office de clapet. C'est exact ! Mais ils peuvent avoir de part leur réglage de pression un manque total d'anti-retour. Enfin, au fur et à mesure de leur vieillissement, ils perdent plus vite cet attribut de parfaite étanchéité relativement à un véritable clapet.

Il y a donc lieu de les écarter de cette fonction basique de la protection du réseau public. Ils ne sont pas agrées pour la fonction.

-Contrairement à cela, les disconnecteurs sont des appareils qui comportent un double clapet et bloquent tout retour d'eau même en cas de panne de l'un des 2 clapets.
Dans ce type de matériel, il y a un troisième raccordement, qui est l'évacuation qui peut fonctionner à débit élevé en évacuation à l'air libre (au moins PVC de 40mm).
Cet appareil est souvent obligatoire sur le remplissage des chaudières de petite puissance et dans les cas où il y a des risques chimiques.

-Les bâches de reprises fonctionnant par "surverse", sont obligatoires pour les unités avec risque bactériologique (chaufferies, laiteries, station d'épuration…etc) et avec certaines industries particulières. Cela ne concerne donc pas Monsieur "Toutlemonde".

9 Contrôle du bon fonctionnement du clapet et du RAV

Les robinets de purge ou les vis de purge permettent dans une approche assez simple de vérifier le bon fonctionnement du clapet.

-Pour ce faire, fermez le RAV (Robinet AVant compteur), ouvrez la purge côté compteur. Un "Pschhhit" et tout s'arrête. ? OK tout est bon !

Dans le cas contraire, deux possibilités, ou c'est le RAV du concessionnaire de réseau qui est hors service, ou c'est le clapet qui fuit.

Si c'est le clapet, au bout d'un temps assez long, vous devrez constater un baisse de débit/pression à la vis de purge ouverte, voire l'arrêt total (ouvrir en grand la vis de purge côté compteur pour aller plus vite).

Si rien ne change c'est certainement le RAV qui fuit !

Vous pouvez également procéder avec un robinet APRES compteur (devant toujours être situé après la douille de purge- si vous en disposez -). Pour ce faire si vous fermez ce robinet APRES compteur, et qu'il y a toujours de l'eau à la purge côté compteur, c'est le RAV qui est hors service.

-Si vous savez vous passer d'eau pendant un petit temps, vous pouvez également contrôler vous-même que votre clapet fonctionne en contrôlant que le témoin de débit compteur est parfaitement à l'arrêt sur une période de quelques dizaines de minutes (si bien sûr vous ne consommez rien) quelque soit l'activité de vos voisins (et donc du réseau public proche) .
En général, dans ces situations on voit des mouvements anarchiques de débit tantôt en avant et puis en arrière. (Sur le témoin de rotation)
(Vous ne devriez pas voir ces allers-retours si vous avez un clapet ou une douille de purge).

-Cela peut également être réalisé durant votre départ en vacances, si par habitude vous ne fermez jamais l'arrivée d'eau (vous devriez !). Ainsi vous relevez les M3 et jusqu'aux litres au départ, puis même opération au retour. Vous ne devez pas trouver de différence ! (Si tout est arrêté y compris le chauffe eau !)
Ceci est également possible sur un temps plus court comme un week-end, mais la différence s'il doit y en avoir une, sera peut-être faible pour être vue. (Certains compteurs donnent le 1/10 litre de précision, alors là, ça devrait peut-être aller !)

-Outre ces contrôles, il est possible également de s'assurer du bon fonctionnement du compteur lui-même, simplement en ouvrant l'une des vis de purge. Ce cas permet également de vérifier que le compteur est bien alimenté en eau, que le clapet n'est pas bloqué en position fermée, et que le compteur est sensible aux faibles débits.

-Le contrôle du RAV (Robinet AVant compteur) peut être encore plus simple : fermez le et allez dans la maison ouvrir un robinet d'eau froide...Après vidange de la "compression" de l'installation (quelques litres), le robinet ne doit plus du tout couler. Si ce n'est pas le cas le RAV est "fichu" VOUS DEVEZ Appeler le concessionnaire pour lui dire.

10 Conclusions

J'espère que vous aurez appris pas mal d'informations sur ce sujet qui est extrêmement important pour VOUS et pour NOUS tous.

Je ne suis pas rentré dans les détails techniques des branchements de grande section, car ils ne vous concernent pas en général.

J'attire cependant votre attention sur les retours d'eau en général, et surtout à cause de la généralisation des citernes pour les WC.
Si c'est votre cas, la législation est maintenant établie et l'interconnexion des réseaux publics et privés est INTERDITE dans les habitations.

Protégez donc votre famille en premier en faisant installer une douille de purge ou un clapet si vous n'en êtes pas déjà équipé !

Si vous bricolez vous même, faites attention à éviter de trop toucher à quoi que ce soit du côté du compteur, sans vous être assuré que le RAV fonctionne.
Assurez vous aussi que vous disposez à proximité de votre téléphone, du numéro de "secours eau" qui doit toujours être indiqué sur votre facture d'eau.

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