Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LOKISTAGNEPAS (eau potable AEP)
1 octobre 2007

Un ANTI-BELIER

UN  ANTI-BELIER

1 Définition et préambule CHARLAT2
2 La Manifestation chez le particulier
3 Les Causes principales Chez le particulier
3.1 La vitesse d'obturation d'un robinet
3.2 Les électrovannes de machines à laver
3.3 La présence d'une douille de purge ou clapet
3.4 Le tirage d'eau des voisins
4 Les Manifestations
4.1 Bruits mécaniques
4.1.1 Les bruits dus à la translation du tuyau
4.1.2 Les bruits de vibration dus au non serrage des colliers
4.1.3 Les résonances
4.1.4 La mise en vibration des clapets et membranes
4.1.5 Depuis qu'il y a un clapet après compteur, ça claque partout

4.2 Les "bruits hydrauliques"
5 Dans un réseau public                  (photo extraite du site CHARLATTE)
5.1 Les manœuvres de vannes
5.2 Les arrêts de pompes
5.3 Les démarrages de pompes ?          
6 Les calculs
7 Les Fabrications
7.1 Anti-bélier pour le particulier / Emplacement
7.2 Anti-bélier pour réseaux publics AEP
7.3 Le contrôle du Niveau d'eau

8 Conclusions

Si vous arrivez directement sur cette page par un moteur de recherche, vous pouvez avoir accès à la table des matières et à chaque article, en page d'accueil.    L'accès se fait par l'un des deux liens en tête de colonne de droite ----->


1 Définition et préambule

L'anti-bélier sert à protéger du COUP DE BÉLIER
Le coup de bélier se produit lorsqu'il y a variation brutale de la VITESSE d'un fluide dans une canalisation.

Pour reformuler simplement : plus vous fermez RAPIDEMENT un robinet plus le coup de bélier sera important. Des oscillations (allers et retours) peuvent alors être engendrées.
Le cas de l'ouverture brusque d'un robinet génère théoriquement un coup de bélier dont la première alternance est négative, mais très souvent sans oscillations.
Personnellement je ne considère pas au niveau des petites installations privées ce type de coup de bélier comme néfaste ou inquiétant. Il a cependant des actions mécaniques (à voir ci-après).

Cet article (comme tous les autres) n'est pas du tout un texte de théorie mathématique, grand bien m'en fasse, je suis avant tout un "pratique avisé", quelques très bons sites vous donneront toutes ces informations de calculs (WIKIPEDIA, CEMAGREF, DDAF, DDE, FNDAE, SCIENCES DE L' INGENIEUR…)
Je pense qu'avant d'entreprendre des calculs, il est nécessaire d'avoir bien compris les éléments en cause, et c'est pour cela que je réalise ces articles.

2 La Manifestation chez le particulier

Pour une installation parfaitement réalisée, le COUP DE BÉLIER maîtrisé  se traduit par une augmentation de la pression interne à l'habitation. Cette pression va normalement s'amortir dans les parties élastiques de l'installation.
Théoriquement il n'y aura pas d'autre manifestation qu'une toute petite augmentation de pression au premier jet (quelques millilitres seulement) au tirage d'eau suivant une fermeture brusque. (Si l'habitation est équipée d'un clapet général -ou douille de purge-)
Mais ce n'est pas souvent le cas et diverses manifestations peuvent se produire voir ci-après.

3 Les Causes principales Chez le particulier

3.1 La vitesse d'obturation d'un robinet100_2175

L'arrivée massive des robinets à sphère (ou à boule) permet en 90° angulaires de fermer (ou d'ouvrir) un robinet.
A noter que ces robinets à sphère ont parfois un angle de fermeture encore plus court (mélangeurs d'éviers ou salle de bains) puisqu'il s'agit seulement d'une trentaine de degrés d'angle et donc une course presque linéaire de 3 centimètres environ. (Temps de fermeture évalué à 0.15seconde)

robinet2
Par rapport au bon vieux robinet à clapet du type de celui dont la photo est jointe, il est évident que les temps de fermeture comparés sont totalement différents et peuvent facilement aller jusqu'à un rapport 10 (en moyenne).

Le temps de fermeture d'un robinet à sphère pour 90° angulaires est évalué à 0.25 secondes et celui d'un bon vieux robinet de jardin (ou d'évier) pour 3.5 tours à 1 seconde par tour (1 tour=360°). Pour les nouveaux modèles 1.3 tours (photo ci-après repère A).
De ces valeurs vous déduirez les rapports de vitesses de fermetures allant de 4.3 à 14. La valeur moyenne des rapport de vitesse est donc correcte puisque évaluée à 10.

100_2171

3.2 Les électrovannes de machines à laver

Ce sont de redoutables générateurs de coups de bélier (du moins pour les anciens modèles) car la fermeture se produit pratiquement à la vitesse d'un électroaimant (50 à 100 milli secondes)

3.3 La présence d'une douille de purge ou clapet

Sans douille de purge ou clapet (au niveau de la sortie du compteur), le coup de bélier  va pouvoir aller s'amortir dans le réseau public (ce qui est parfaitement INTERDIT). C'est une onde de réflexion qui va pouvoir ainsi retourner se perdre dans le réseau public. Cette réflexion ne reviendra plus à son origine car elle sera totalement amortie.

Cependant il va s'agir d'un très léger retour d'eau correspondant à l'élasticité de l'installation, et cela est interdit par la loi ! (Voir article sur le clapet anti-retour ou la douille de purge sur "lokistagnepas").

Pour rappel ce clapet est de la seule responsabilité de l'abonné, puisque obligatoirement situé APRÈS compteur.

AVEC clapet l'onde de retour va se réfléchir (rebondir) sur celui-ci (le clapet) puis revenir sur les parties les plus élastiques (très souvent le chauffe-eau) et s'amortir ainsi quasi instantanément… mais il peut y avoir un effet mécanique (voir ci-après)

3.4 Le tirage d'eau des voisins

Cela peut aussi parfois créer des troubles chez vous ou du moins modifier sensiblement les manifestations (souvent en fonction de l'heure de la journée). -Que vous soyez ou non non équipé d'un clapet-.
Si il y a un clapet cela peut se transformer en variations de pressions interne de type marches d'escalier.
S'il n'y a pas de clapet ce sont les variations de pressions en plus et en moins.
Ces deux cas se produisent lorsque le réseau public est faible et donc que les pertes de charge sont importantes.

4 Les Manifestations

4.1  Bruits mécaniques

Ces bruits peuvent être souvent multiples mais d'une façon générale ils sont souvent doubles :
Bruit du tuyau en cuivre qui se propage à toute la maison (là où il y a un point d'eau) et bruit de la partie touchée (collier, bois d'un placard, mur, cloison…etc…)

4.1.1 Les bruits dus à la translation du tuyau

Lorsqu'un tuyau fait un coude, une force va s'exercer suivant la valeur (+ ou -) de l'onde. Un arrêt brutal de l'eau va produire, si le tuyau est mal immobilisé, un déplacement, et donc "cogner" sur un mur ou autre, frotter…. Cette force est évaluée d'une centaine de gramme jusqu'à 1 kilogramme voire 1.5 Kg, mais son accélération peut être importante. La dynamique reste donc élevée.

4.1.2 Les bruits de vibration dus au non serrage des collierscollier1

Les colliers de serrage d'un tuyau sont maintenant équipés de petits caoutchoucs striés qui amortissent les coups ou vibrations qu'un tuyau peut produire. Le caoutchouc a l'avantage d'amortir le bruit et d'empêcher le glissement du tuyau dans le collier. (Prendre de préférence des colliers avec caoutchoucs épaulés et non des modèles simplement collés comme la photo jointe). -Remarquez la garde de serrage bien visible à droite-

Veillez à ce que le tuyau soit parfaitement serré et qu'il y ait une garde dans ce serrage. Un collier est obligatoirement adapté au diamètre du tuyau pour lequel il a été prévu.

4.1.3 Les résonances

Ces résonances correspondent à la longueur d'onde de l'onde du coup de bélier, relativement à la position des colliers de serrage, de la nature des colliers, du diamètre des tuyaux etc…et j'en oublie.
En résumé très difficile dans la pratique à prévoir. Le mieux et de regarder et d'écouter. Il faut modifier la période de résonance du tuyau en mettant un autre collier intermédiaire, mais attention, surtout pas au milieu des deux autres. (Sans entrer dans les détails, il y a des harmoniques et on pourrait ainsi se trouver sur un multiple et donc avec une atténuation mais pas obligatoirement l'arrêt).
Une fois la vibration localisée, et avant de perçer définitivement, il y a lieu de faire des essais de blocage en différents endroits et de voir celui qui parait le mieux.

Il faudra sacrifier ce point d'esthétique sur l'autel de la science…!

L'identification de ce type est assez facile à réaliser, car une main serrant le tuyau suspecté provoque l'arrêt des vibrations avec une extinction progressive du bruit (amortissement).

Ces résonances sont parfois simplement dues à des colliers desserrés (ou jamais serrés !)

4.1.4 La mise en vibration des clapets et membranesTousclap

Ceci concerne les robinets à clapet caoutchouc (photos A et B), mais aussi les réducteurs de pressions (photo C). Ce cas se produit pour un débit abonné précis et cela se traduit comme un bruit de moteur. En effet le clapet ou la membrane se mettent à vibrer (entrée en oscillations rapides) et l'immobilisation complète de la tuyauterie ne suffit en général pas.
Dans ce cas, on entre dans une résonance de l'installation, mais il faut remarquer que cette résonance est due à un "générateur particulier".
Il est alors nécessaire, après avoir re-fixé solidement la tuyauterie, de supprimer la cause initiale : (Robinet avant compteur à clapet caoutchouc, robinet quelconque, réducteur de pression, ou tout appareil possédant un équipage mobile).
Un compteur subissant un débit supérieur à sa capacité peut également entrer en vibration. Il ne dure en général pas très longtemps dans cette mission de "générateur de bruit".

4.1.5 Depuis qu'il y a un clapet après compteur, ça claque partout

Eh oui, avant c'était le bonheur, le réseau public amortissait tout admirablement, et depuis que le service des eaux est passé, "ils m'ont mis un "truc" après compteur, et maintenant c'est la mmm".
Ce fait n'est pas compliqué à résoudre puisqu'il suffit de re-fixer correctement la tuyauterie avec des colliers amortisseurs, et de ménager les différentes traversées sans frottements divers (placards, bois surtout, etc…)
Une bonne installation doit être avant tout MÉCANIQUEMENT correcte et sans contraintes initiales.

4.2 Les "bruits hydrauliques"

Il n'existe théoriquement pas de bruits hydrauliques audibles correspondant à un coup de bélier (DANS UNE MAISON). Il y a seulement des surpressions engendrées qui elles-mêmes créent des forces.
Ce sont les forces qui créent les "bruits mécaniques" !
Cependant je ne veux pas me contredire non plus par rapport aux autres articles où j'ai dit qu'il suffit d'écouter…En réalité il y a un petit "toc" (que l'on ne peut en général pas différentier du sifflement précédent la coupure, car il est presque confondu).
En ce bas monde, rien n'est parfait !  et les colliers bougent quand même …! (Ne serait-ce que d'un dixième de millimètre).

Les sifflements qui sont des bruits hydrauliques d'une AUTRE NATURE et correspondent aux turbulences de l'eau. Ces turbulences traduisent l'incapacité d'un fluide à maintenir une direction unique dans son transport.
Cela se manifeste par des infimes variations locales de pression qui engendrent localement des déformations. Ce sont des phénomènes vibratoires qui touchent directement la tuyauterie, car les fréquences sont élevées et peuvent difficilement se propager dans les matériaux absorbants.
A noter que pour ces ondes, l'eau se comporte comme un solide pratiquement incompressible, et que la célérité de l'onde est de l'ordre de 600 à 1000 mètres/seconde.

En hydraulique, à partir d'une vitesse de 3 ou 4 mètres par seconde, il est difficile de prévoir les conséquences, et des destructions de matériel se produisent, des phénomènes complexes caractérisent ces vitesses élevées …On entre dans le domaine des limites physiques.

En dernière remarque, il est évident que la viscosité va jouer un rôle important, mais comme vous n'avez que de l'eau potable, nous ignorerons cette partie.

5 Dans un réseau public

Contrairement au petit réseau d'un particulier, ici les choses sont vues en grand. Je demandais toujours en exemple pour expliquer les "choses hydrauliques", de changer d'unité : Raisonner non pas en M3 mais en tonnes. (1L=1Kg et 1000L= 1M3=1000Kg=1T).
Quand on imagine le poids on se rend mieux compte que si l'on parle en volume.

C'est exactement ce qui se passe dans ces réseaux, où les proportions sont énormes.
Toute modification de vitesse génère des coups de béliers.

Toutes ces manœuvres demandent des délais de fermeture de plusieurs dizaines de secondes. Il n'est pas rare de constater une période d'oscillation de masse d'une minute ou deux.

Sur un vieux réseau, lors d'une casse de canalisation, il faut toujours faire très attention à la vitesse de fermeture de la vanne de sectionnement la plus proche, sous peine de refaire une deuxième casse !

5.1 Les manœuvres de vannes

Une vanne en fermeture va générer un coup de bélier par le fait qu'elle va augmenter la vitesse d'écoulement de l'eau, d'un débit initial jusqu'au débit nul (fermeture).
"A la manœuvre", on va parfaitement sentir la difficulté mécanique de la coupure en charge. Il est très difficile de tourner la clé de barrage, et il faut parfois être deux pour y arriver. Que d'efforts !.

Une vanne importante de diamètre 400 mm, par exemple, peut avoir en charge statique (simplement le poids de la colonne d'eau) une force de 12 tonnes. C'est déjà considérable !
Il va de soi que fermer une vanne va constituer une épreuve de FORCE principalement par le fait qu'il y a une masse souvent énorme en mouvement (indépendamment de la pression) qui va être proportionnelle à la  longueur de la canalisation et qu'il va falloir arrêter.
Il n'est pas rare de voir des masses d'eau de 1000 tonnes ou plus.

Alors là ça devient énorme ! Il y a un sacré coup de bélier à prévoir ! Ne soyez donc plus étonnés si vous voyez parfois que des canalisations "pètent" ! Ne pensez plus qu'on est tous un peu nuls, et que l'on ne sait même pas trouver quelque chose qui tienne la route...!
Pour mieux imager cela essayez donc de retenir un train de 1000 tonnes avec une petite 2 Cv (même une "GORDINI" au besoin ! )

Pour l'anecdote, de très bonnes entreprises m'ont raconté s'être faites piégées simplement sur la pression statique, en pensant que les 5 ou 6 tonnes des vérins de pelles suffiraient à assurer la contre pression. Que nenni, c'est la pelle hydraulique qui a reculé ! Et je le crois volontiers.

5.2 Les arrêts de pompes

Dans la série des coups de bélier, il y a les arrêts de pompes, pour lesquelles, cette fois, il va falloir fournir "au train en marche" de l'eau puisée dans le ballon anti-bélier (avec le maximum d'efficacité pour ne pas faire tomber la pression trop bas).
Quelques temps après, "le train d'eau" qui monte vers le réservoir, n'a plus assez d'énergie, et il va donc changer de sens et redescendre pour "s'écraser" sur les clapets de pompe ou de pied de crépine ET le ballon anti-bélier.

Pour l'amortissement, il y a un clapet perçé en pied de ballon qui laisse passer à plein en restitution d'eau, mais qui va limiter le débit à la redescente (introduction d'eau). Il va donc y avoir amortissement avec comme contrepartie une petite remontée de la pression.

Il existe également des pompes à vitesse variable qui ont le mérite d'avoir des démarrages et des arrêts très doux. Cependant, en cas de coupure brutale d'énergie, il y aurait, en l'absence d'autres dispositifs, de grands dangers au niveau pression, tant pour le distributeur, que pour les abonnés…
Il y a donc toujours un calcul réalisé qui permet d'éviter la casse, tant par l'aspect puissance des pompes, vitesses, sections de tuyaux, petit ballon anti-bélier de sécurité, réservoir d'équilibre etc…
Noter qu'il est important dans le cas de vitesse variable (commandes des moteurs asynchrones par variation de fréquence) de ne pas soumettre les vieux moteurs à des fréquences trop basses, car il peuvent s'échauffer anormalement, même pour des temps très courts.
Ceci limite le nombre de séquences arrêt/marche à l'heure.
De plus les harmoniques de courant générés par la reconstitution imparfaite de la sinusoïde (telle que celle du secteur), participent à cet échauffement, mais aussi à des déplacements mécaniques de spires par les forces induites, à ajouter au tableau déjà bien noir, des problèmes généraux de diélectriques peut-être à cause de dI/dt élevés (à vérifier).
Il est donc recommandé de limiter ces variations de fréquence au strict temps nécessaire (sachant que dans de grosses installations 1 à 2 minutes sont pratiquement impossibles à tenir à vitesse très basse sans griller les moteurs). La limitation semble seulement due aux moteurs et non à l'électronique de commande.

Un autre dispositif extrêmement simple existe aussi. Il s'agit d'un volant d'inertie qui est entraîné par l'arbre moteur/pompe. Cela assure démarrage et arrêt assez doux. Cependant, les moteurs doivent être conçus pour ces opérations qui ne peuvent pas s'appliquer aux grandes puissances.
Pour rappel le courant de démarrage en direct des moteurs asynchrones est de 7 fois supérieurs au courant de fonctionnement normal. (Id/In=7).
Cette solution me plaît beaucoup pour sa simplicité, mais elle se révèle souvent bruyante et fatigue de façon importante les roulements du moteur.
Les moteurs doivent être calculés pour cette application particulière car les démarrages en direct sont dévoreurs d'énergie.

NOTA : pour tous les dispositifs à vitesse variable, la fonction de débit (ou vitesse) n'est pas une fonction linéaire de la vitesse de rotation.

5.3 Les démarrages de pompes ?

Les démarrages de pompes en direct, créent une surpression qui va se trouver limitée par la puissance de la pompe (par le débit). L'anti-bélier va aussi jouer le rôle d'écrêtage en se remplissant par le petit orifice du clapet, mais une partie de l'onde de pression va remonter vers le réservoir (et ne jamais redescendre).

Ainsi qu'il a été dit, le phénomène au démarrage n'est pas si important que lors de l'arrêt

6 Les calculs

Les différents organismes qui chapeautent l'eau en général sont actifs sur les calculs pour les réseaux publics. On trouve les ingénieurs du "Génie Rural" dont le terme n'existe plus à ce jour, car ils sont remplacés par les ingénieurs de la DDAF (Agriculture et Forêt). Ceux-ci n'existent peut-être plus beaucoup à l'heure actuelle, car ils sont "mélangés" aux ingénieurs des Ponts et Chaussées (DDE).
Y a-t-il un pilote dans l'avion ?...
Le fond national des adductions d'eau (FNDAE) facilite les calculs et vous pourrez les consulter sur le site ci-après qui donne les éléments de calcul. Ceci est très bien fait et il est inutile de plagier.
http://www.fndae.fr/documentation/PDF/Fndae27.pdf

Il subsiste aussi les bureaux d'études spécialisés, qui sont pour beaucoup intégrés dans les structures des grandes sociétés privées de la distribution.
Quelques grands bureaux d'études pseudos indépendants étoffent encore les choix ainsi que quelques vieux irréductibles solitaires sympathiques, spécialistes de la règle à calculer et des puissances de 10. (Ils n'ont pas tout à fait tort loin delà ! ).

Il y a toujours la nécessité de vérifier par le bon sens s'il n'y a pas d'erreurs et la vraisemblance fait partie des règles de base. (En général peu de personnes sont en mesure de garantir avec des chiffres les résultats. Je ne m'y lancerai donc pas, car je ne fais pas partie de ces personnes très "mathématiques appliquées à l'hydraulique"…)

7 Les Fabrications

Une première information : tous ces appareils petits ou grands doivent avoir la prestigieuse ACS (Attestation de Conformité Sanitaire).

7.1 Anti-bélier pour le particulierPNEUMAtic / Emplacement

Théoriquement, et pour une installation "privée normale", il n'y a ni volumes, ni delta de pression suffisants pour créer de véritables dangers de surpressions.

Cependant il y a lieu de dire quelques mots sur les vibrations et déplacements de canalisations.
C'est purement mécanique, et à force de temps, le temps fait son œuvre. Il faut comprendre que tous ces phénomènes fatiguent les soudures et peuvent user les matériaux par frottement. Il y a donc lieu de toujours les résoudre de façon très simple par blocage.
Il existe par nature dans toute habitation à ce jour, un dispositif de chauffage de l'eau DESBORDESsanitaire (chauffe-eau ou chaudière) qui de par son élasticité assure la fonction d'anti-bélier (et très souvent de façon parfaite à cause de l'usure du clapet du groupe de sécurité).

Les petits appareils les plus simples du commerce n'ont bien souvent pas d'air à disposition et sont seulement basés sur un clapet non étanche et un ressort. Si par pur hasard il y a de l'air ou de l'azote, j'ai tout à fait peur qu'à la longue ces gaz s'échappent, ou qu'il y ait trop d'air (par apport réseau) et que les dispositifs ne soient plus efficaces (s'il n'y a pas d'orifice de remplissage).
De toutes façons, le réglage de la pression de service n'est bien souvent pas possible. Je n'ai trouvé aucune indication de pression nominale sur les modèles du commerce !

En ce qui concerne les volumes correspondants à un delta P statique de 0 à 3 bars, au belier5niveau d'une installation privée moyenne sont très faibles, et de l'ordre d'un demi "dé à coudre" (2.7 ml), et qu'un chauffe-eau absorbe, même avec les pertes de charge, ce tout petit volume sans aucune difficulté.

Le volume élastique d'un chauffe-eau de 100 litres pour un delta P de 0 à 3 bars est de l'ordre de 40 ml.

Si quelque fournisseur veut me contredire, ce sera avec plaisir que j'inclurai son commentaire.

LA SEULE RÈGLE ABSOLUE DE PÉRENNISATION EST D'ASSURER UN ARRIMAGE CORRECT  DE TOUTES LES TUYAUTERIES ET PIÈCES DIVERSES (RÉDUCTEURS DE PRESSION, VANNES ET AUTRES...)

Je viens de voir sur un autre blog qu'il est facile de faire un anti-bélier avec un tuyau de cuivre mis verticalement. Ok c'est vrai, MAIS il n'y a pas de fonction d'amortissement ni de réglage. Il faut donc au minimum ajouter un clapet percé avec un trou assez fin (j'ai peur à terme qu'il ne se bouche...) Attention cependant aux pentes, et de faire en sorte que ce tuyau ne fasse pas office de réceptacle à toute bulle d'air qui viendrait du réseau et ainsi modifier le volume d'air dit "initial". (Té à placer tête en bas avec un U pour remonter le tuyau) (Ce principe est certainement à adopter pour les autres modèles ?)

Un orifice de gonflage (et/ou de mesure) pour tous ces petits anti-béliers à air ou azote est quasiment toujours absent. De même rien n'est précisé sur la partie amortissement : celui-ci est-il déjà réalisé ou à faire ?  Je pense conclure sans trop me tromper que cet appareil n'est pas trop nécessaire dans de nombreux cas, mais ça fait toujours tourner un peu la consommation des ménages...et de plus ça peut contribuer à masquer les imperfections de fixation d'une installation.

A reconnaître pourtant qu'un anti-bélier domestique "ne peut pas faire de mal", (hormis fuite à son raccord)ce qui est déjà important. Alors ...à vous de voir !

Rien n'a été dit sur l'emplacement de l'appareil. Bien évidemment il devra être placé au plus près de la source perturbatrice la plus importante. (Dans une maison ce n'est pas facile de décider, surtout avec ce qu'il y a comme générateurs de coups de bélier).
Je vais donner un avis personnel pour rester positif. Si vous avez un problème de bruit avec UN appareil particulièrement, ou plus marqué avec cet appareil, alors placez le au plus près de celui-ci. Pour le reste, à moins d'en mettre d'autres, ça devrait "se débrouiller"...Désolé, je n'ai pas de meilleure réponse !

7.2 Anti-bélier pour réseaux publics AEP

Pour ne parler que des ballons, ce sont des réservoirs à vessie butyl (caoutchouc) ou plastique (qualité alimentaire ACS), dans laquelle l'eau va pouvoir s'étendre ou s'échapper. L'air (ou l'azote) sous pression est situé entre la tôle du réservoir et la vessie. Il assure ainsi la contre pression d'équilibre.
Une grille empêche la vessie d'être "aspirée" (en cas de mauvais réglage).
Un clapet perçé est à ajouter et assure toujours l'amortissement sur l'onde de retour. Le diamètre de perçage est 1/7 du diamètre (à vérifier le bien fondé de cet empirisme).
Il sera sage, principalement dans les eaux agressives d'éviter les clapets "extra-plat", qui ne représentent pas de réelles solutions mécaniques, et qui restent fragiles.
Mais 2 cm d'épaisseur, quand on est toujours obligé d'allonger tous les volumes des locaux, ça compte... !

Tous ces ballons sont à contrôler en pression d'air (ou d'azote) A VIDE d'eau.
Ces ballons doivent donc pouvoir être vidangés facilement et donc isolés pour  en  contrôler la pression de gonflage d'air (A VIDE d'eau)
Sur ce point, on peut remarquer que les constructeurs laissent le soin aux monteurs de placer les robinets de vidange où ils le désirent. Comme en général ils ne désirent rien qu'un prix, alors il n'y a rien ! Désolé mais ce n'est pas correct.
C'est donc plus au fabricant de placer cette petite vidange (sur la tubulure de sortie), car autrement elle est souvent oubliée et bien entendu c'est toujours l'exploitant qui trinque car malheureusement il n'a pas toujours l'oeil sur un si petit détail tellement embêtant,... seulement après !

Noter un mauvais souvenir sur les ballons avec sortie latérale (C'est une solution de facilité de réalisation, mais "peu mécanique"). La symétrie verticale représente toujours la meilleure solution. Messieurs les Ingénieurs des BE il faudra revoir vos copies sur ce point !

Il existe aussi les anti-béliers type cheminées de mise à l'air libre, comme pour les barrages, mais ce n'est pas trop apprécié en eau potable, car les mises en contact avec l'air libre sont toujours évitées et les hauteurs seraient souvent prohibitives. Cela est réservé uniquement aux entrées dans les réservoirs (à l'intérieur des cuves).

7.3 Le contrôle du Niveau d'eau

Les anti-bélier peuvent être équipés à la demande d'une colonne de mesure en verre. Cependant cette colonne est fragile et les vannes haute et basse doivent toujours être fermées en fonctionnement normal, car le tube pourrait casser lors des coups de bélier.

Pour citer le deuxième dispositif recueillant maintenant le plus d'adhésion, il s'agit purement et simplement de la pesée du ballon. Il y a la tare d'origine : poids du ballon tout équipé (qui est parfaitement connu de fabrication). Il y a le poids en fonctionnement avec l'eau ... Conclusion il y a X Litres à l'intérieur sachant qu'un litre d'eau pèse tout juste 1 kilogramme !
Dans ces conditions, la télégestion des sites peut demander l'ajustement du niveau soit manuel, soit automatique.
Ce dispositif de pesée équipe la photo de tête de cet article (document Charlatte)

Il faut remarquer que de l'air peut toujours venir perturber les fonctionnements et qu'il faut donc vidanger régulièrement, pour s'assurer de ce fait.

J'émets cependant quelques doutes sur la précision de la pesée, non pas sur le principe des "ponts de jauges de contrainte", dont la robustesse et la précision sont des références, mais seulement sur l'attachement nécessairement bridé au réseau, qui vient certainement perturber la mesure ?

Contrairement aux ballons de surpresseurs, les ballons anti-bélier sont chargés de donner et recevoir le plus d'eau possible.
C'est donc largement différent, car il ne faut pas que pouvoir donner de l'eau, il faut aussi pouvoir en recevoir (lors de l'onde arrière). Ce qui caractérise donc un anti-bélier est plus ses capacités extrêmes de ces deux fonctions et non pas seulement fournir de l'eau.
En résumé, c'est le "DELTA" qui est important.
On comprendra donc que le principe de gonflage soit différent du ballon d'un surpresseur. Vous pourrez cependant vous inspirer seulement des calculs faits pour les surpresseurs à l'article sur le gonflage des ballons.

8 Conclusions

Voilà un petit éventail pratique sur le sujet des coups de bélier, pour les particuliers, mais aussi quelques "trucs" importants pour les professionnels.

Comment ne pas penser à mon article sur le générateur de coup de bélier lokistagnepas pour recherche de conduites en plastique pour se rendre rapidement compte de la qualité mécanique d'une installation particulière ! CONSULTER CET ARTICLE :
Si jamais cette méthode venait à se généraliser et les appareils à être réalisés industriellement, je garde les droits ! Messieurs les Plombiers à vos colliers et perceuses, Messieurs les distributeurs d'eau, à vos supports de compteurs ! A chacun sa misère !

Si parfois le ton est sarcastique, c'est nécessaire, car à réaliser une bonne installation, tout le monde y gagne. Il est tellement DÉSOLANT de voir réduit à un "tas ruisselant d'eau" tous les biens d'une famille, (même si les assurances participent largement à ces dégâts, cet argent est perdu pour tout le monde ! ).

Une compagnie d'assurances souhaiterait-elle ajouter un mot à mon article ? Avec plaisir !

Un constructeur souhaite participer à ma prose, pas de problème. ! Un commentaire pour commencer, je reprendrai le contact. L'enrichissement du sujet eau potable passera par là.

Ainsi que je l'ai souvent dit, l'eau potable distribuée est un sujet primordial et j'aimerais bien que ces mots "eau potable" soient à eux seuls un thème et non une "sous-marque" de "l'environnement".
A mon sens l'eau potable mérite encore plus que l'agriculture un véritable ministère ! Il suffit de lire un peu pour voir dans les différentes catastrophes ce qui manque en tout premier.vache Ce n'est pas le pain, mais l'eau, la toute première ressource.

Pour vous en convaincre, un jour de casse réseau, écoutez donc dans les pâtures alimentées par un réseau AEP. Vous ENTENDREZ tout de suite que les animaux de la ferme ont soif…

A la lumière de la visite de mes sites, il apparaît que le domaine de l'eau potable (particulièrement la distribution) est très peu connu du grand public. Ce domaine est aussi  très bafoué par certains et je vais faire ce que je peux pour informer ceux qui le désirent car franchement l'eau c'est sacré.
Il ne faut surtout pas la gaspiller, d'autant que certains commencent comme pour le pétrole à prélever de l'eau fossile, alors là NON, plus d'accord ! Il faut d'abord réduire les différents gâchis avant de puiser !

Bon allez :  GLING ….GLONG…SHHHTT….!

___________________(retour début article)___

____ ( retour accueil lokistagnepas ) ____
____ ( retour accueil bricolsec ) ____

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Un grand merci pour tous vos conseils.<br /> <br /> Anny
Répondre
L
Bonjour,<br /> <br /> Pour le flexible, c'est un simple flexible bouché à une extrémité et placé ainsi pour jouer sur l'élasticité du caoutchouc sur une onde de retour et fait ainsi office de pseudo anti-bélier sans en avoir les spécificités, puisque dans un anti bélier standard, les débits directs et inverses sont différents ce qui permet l'amortissement.<br /> <br /> A bien réfléchir, oubliez pour l'instant ce flexible puisque le tuyau d'alimentation est en caoutchouc donc il fait le travail.<br /> <br /> <br /> <br /> Par contre vous devriez placer un clapet rapide, juste avant le robinet de prise du tuyau caoutchouc du LL. Ainsi à la fermeture de l'électrovanne, l'onde de réflexion repart en direction du réseau par le tuyau caoutchouc mais le clapet étant rapide devrait avoir le temps de se fermer et de faire la deuxième réflexion (et les suivantes) qui sera alors amortie par le tuyau caoutchouc.<br /> <br /> <br /> <br /> Si vous préférez un anti-bélier vous devriez le placer au même endroit que le clapet tel qu'il s'ouvre largement vers le LL et réduise le débit en sens inverse. Je vous suggère un anti-bélier à ressort puisque vous avez déjà un vase d'expansion qui est déjà un amortisseur en soi.<br /> <br /> <br /> <br /> Il faut aussi voir l'installation dans sa globalité et particulièrement du côté de la chaudière où des tuyaux sont peut-être mal fixés. Au pire un anti-bélier dans cette zone serait peut-une ultime solution.<br /> <br /> Attention également aux phénomènes d'oscillations dues à des longueurs incompatibles avec les vitesses élevées des ondes de réflexion.<br /> <br /> <br /> <br /> Un conseil sans connaître le schéma général reste très hasardeux car des remèdes peuvent parfois devenir pire que le mal.<br /> <br /> Meilleures salutations
Répondre
A
Re bonjour,<br /> <br /> merci de m'avoir répondu rapidement.<br /> <br /> Pour le lave linge, une fois le sav passé, je suis allée voir chez ma fille qui possède un LL de cette marque depuis 2 ans et j'ai pu vérifié qu'il le faisait aussi, sauf qu'elle ne s'en était jamais rendue compte, vue son installation d'eau qui ne lui pose aucun problème, contrairement à la mienne où chaque prise d'eau fait trembler ma chaudière...<br /> <br /> Pour le flexible, vous voulez dire par exemple de mettre un 2ème tuyau d'arrivée d'eau obturé au bout, à côté de l'arrivée d'eau du LL ?<br /> <br /> Et pour l'anti-bélier, il faut choisir à vessie ou à ressort ?<br /> <br /> Merci encore,<br /> <br /> Anny
Répondre
L
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> Un lave linge (LV) qui fait cela c'est tout de même très bizarre, Je ferais tout de même une petite enquête au niveau du constructeur, car le SAV, ce n'est pas le constructeur car les porte_monnaie sont différents...<br /> <br /> Bref, admettons et réglons ce problème.<br /> <br /> <br /> <br /> Le vase d'expansion c'est très bien. Un clapet c'est bien aussi, mais vous entendrez vraisemblablement claquer ce clapet. Il doit être placé au plus près du point qui cause problème.<br /> <br /> Mais je pense qu'un anti-bélier de faible volume ajouté serait utile.<br /> <br /> En guise d'antibélier un flexible obturé peut aussi largement améliorer les coups à la condition qu'il soit placé au plus près du robinet et avec un clapet juste avant (côté alimentation).<br /> <br /> <br /> <br /> Parallèlement vous pouvez régler aussi le problème en réduisant le débit de remplissage en serrant un peu le robinet d'arrivée. Cela peut suffire mais l'inconvénient est un remplissage plus long...<br /> <br /> <br /> <br /> meilleures salutations<br /> <br /> lokistagnepas
Répondre
A
Bonjour Lokistagnepas,<br /> <br /> Tout d'abord un grand merci pour votre générosité pour la mine de renseignements que vous nous donnez.<br /> <br /> Je rencontre un problème de coups de bélier depuis que j'ai changé mon lave linge et ce nouveau lave linge fait du "cinéma" à la prise en eau pour lavage et aussi au dernier rinçage, je précise que l'électrovanne s'ouvre et se ferme entre 13 et 15 fois pour le lavage et autant pour le dernier rinçage. ( j'ai fait venir le sav et on m'a apris que tous les lave linge de cette marque faisait ça) si j'avais su !!! je n'aurai certainement pas acheté...<br /> <br /> Un vase d'expansion sanitaire est installé sur la canalisation d'eau froide, je l'ai changé car il était fichu, mes coups de bélier sont diminués de 75 %.<br /> <br /> Un moment donné, si j'ai bien compris, vous parlez d'un clapet anti retour (en dehors de celui mis juste après le compteur), est ce que vous pensez que c'est utile dans mon cas et si oui, je dois le placer où par rapport au vase d'expansion ?<br /> <br /> Y a t'il quelque chose de mieux à faire ?<br /> <br /> Merci à vous et bonne journée.<br /> <br /> Anny
Répondre
LOKISTAGNEPAS (eau potable AEP)
  • Des sujets inédits et précis en eau potable pour la qualité de l'eau ainsi que des innovations dans le vieux métier de la fontainerie,réducteurs de pression,anti-retour,clapets,responsabilités, marnage.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
LOKISTAGNEPAS (eau potable AEP)
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 1 371 523
Publicité