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LOKISTAGNEPAS (eau potable AEP)
28 juillet 2008

VIDANGE AEP à "Prix serré"

VIDANGES  AEP à "Prix serréVIDANGE1"

1 Le sujet
2 La vidange "Prix serré"
3 Le calage d'une vidange en regard
4 La bouche à clef sur regar
d
5 Conclusions


Si vous arrivez directement sur cette page par un moteur de recherche, vous pouvez avoir accès à la table des matières et à chaque article, en page d'accueil.    L'accès se fait par l'un des deux liens en tête de colonne de droite ----->


Préambule

Cet article concerne exclusivement l'Adduction d'Eau Potable (AEP). Il n'intéressera pas du tout le particulier et sera sans intérêt pour lui.
Encore quelques petits trucs qui vont faciliter la vie et économiser si nécessaire les finances publiques. Dans ce registre des économies, les regards de vidange sont aujourd'hui mon thème.
L'origine n'est pas de mon cru, mais d'un contremaître fontainier chevronné et un peu ombrageux. Comme tous ces gens de métier il a toujours gardé ses petits secrets, et je trouve cela un peu dommage de ne pas en faire profiter les autres, car en plus cela bloque les améliorations possibles.
Aussi en période de crise de l'énergie et de prise de conscience de l'eau potable, cela intéressera certainement les pays les plus défavorisés, mais aussi les structures publiques ayant peu de moyens et de compétences.
Cela sera utile aux petites entreprises de TP qui n'ont que peu de formation et qui font parfois des erreurs par méconnaissance.

1 Le sujet

Habituellement les vidanges de réseaux sont réalisées sur les points bas d'un adducteur de réseau, ainsi que sur les branches terminales de réseaux (antennes).
Pour toutes ces vidanges, on crée habituellement un regard avec le Té et la vanne s'il s'agit d'un point bas, ou simplement la vanne de vidange de fin d'un réseau (avec en général une mauvaise "bidouille" pour caler cette vanne et éviter ainsi le déboîtement du BE associé ou de la vanne.
Lorsque c'est possible, une évacuation du regard vers un fossé complète le dispositif, mais en général il n'y a que le regard, la fouille faisant l'évacuation progressive de l'eau.

L'intérêt de cette méthode est de permettre le changement de la vanne sans creuser. Il est cependant nécessaire de caler correctement cette vanne (en fin de réseau seulement) avec souvent un collier prenant appui sur le renflement du BE ou directement sur la bride. Ces calages restent malheureusement très souvent sommaires.

Je proposerai en dernier paragraphe un procédé plus sûr de calage des vannes de fin de réseau. Qu'il s'agisse de vannes à emboîtement ou de vannes à brides.

2 La vidange "Prix serré"

(Pour nos voisins outre Manche ou Atlantique disons "low Cost"). Le prix d'un regard posé est loin d'être négligeable, et ces successions d'ouvrages finissent par occasionner des coûts importants. (400 à 1000 Euros l'unité suivant les configurations)
Quand les finances sont réduites, il est nécessaire d'être économe. Il s'agit donc de supprimer le regard, tout en gardant une évacuation correcte lors d'une vidange ou d'une purge.
Le débit doit toujours pouvoir être assuré pour éviter les affouillements, et il est toujours important de pouvoir "évaluer" le débit/pression et l'aspect de l'eau ainsi purgée.

Le schéma simplifé de tête d'article, représente une vanne à bride, sur un point bas d'adducteur, mais cela fonctionne aussi avec les vannes à emboîtement, et dans ce cas, le massif de calage devra aller jusqu'au corps de vanne, car il n'y a pas assez d'épaulement pour supporter les pressions. En cas de problèmes, la vanne à emboîtement sera souvent perdue car trop "enrobée" dans le béton.

Le principe très simple est donc d'utiliser une gaine annelée (TPC) en évacuation, mais attention au moment du positionnement de celle-ci, car pour être toujours opérationnelle, elle devra rentrer LEGEREMENT dans la vanne. En aucun cas elle ne devra aller jusqu'à l'opercule ou au dispositif de fermeture.
Vous devrez donc contrôler en permanence cette position jusqu'à ce que le massif de calage (s'il y a lieu, -ou simplement par sécurité-) soit mis en place.

La gaine annelée ressort sous une deuxième bouche à clé (BAC) à quelque distance (1 à 2 mètres en général) et est placée comme un tube allonge. Cette disposition permet d'éviter les affouillements et la rupture du calage.
Ce principe assure un bon calage des vannes de fin de réseau et autorise l'évacuation en surface de l'eau.

Dans le cas d'une vidange de point bas d'adducteur, en général, on place un Té à bride ou à emboîtement (avec une sortie latérale toujours à bride, ce qui revient au même). Dans cette situation, il n'y a aucun problème de calage et la sortie de l'eau peut se réaliser comme dans le schéma, par la gaine TPC (gaine annelée).
Il serait également envisageable dans ce cas de remonter la gaine directement dans la BAC de manœuvre de vanne par un Té ou un Y (flèche rouge du schéma). Il y aurait encore de ce fait économie d'une BAC, mais des affouillements ne sont pas exclus, mais surtout le déplacement de graviers occasionnant l'impossibilité de manoeuvre du carré.
Cela reste donc à déconseiller dans tous les cas.

En fin réseau, une vanne de vidange est d'une section réduite de 50 à 80 en général.
Dans le cas d'un point bas de réseau, (même de forte section) la sortie latérale du Té est toujours d'une petite section aussi, par souci d'économie sur le prix de la vanne de vidange, mais aussi pour la limitation de débit en cas d'incident de vanne.

Il est évident que chaque réduction de coût appelle des fonctionnalités en moins, mais franchement, avez-vous souvent utilisé une vidange sous regard pour mesurer une pression ?
Par contre je veux bien croire que vous avez déjà changé des vannes de vidange qui fuyaient. Mais cela arrive si peu souvent, que cet inconvénient est vite dissipé. (Ce problème est vraisemblablement  dû d'ailleurs à un serrage insuffisant lors d'une fermeture).

Encore un point négatif à cette solution ? Peut-être ! Cette deuxième BAC sera un élément de plus à relever en cas de réfection de chaussée, et c'est vrai...
Mais c'est dans ce cas  où il est possible d'être malin, et de placer cette gaine annelée vers un endroit hors chaussée (trottoir, fossé), car pour cette évacuation il n'y a aucune contrainte réelle. On gagne encore une BAC au prix d'un peu de béton parfois.

3 Le calage d'une vidange en regard

Ce calage n'a de nécessité que sur une conduite terminale de fin d'antenne.

La meilleure formule est de placer un BU fonte en bout de vanne. Ce BU sera entaillé en V à la disqueuse, de préférence sur 2 génératrices symétriques. Faire un gabarit serait une bonne garantie de tenue aux éventuels efforts.
Les entailles seront placées de préférence latéralement, pour éviter d'être aspergé .

Dans le cas d'une vanne à emboîtement, un morceau de tuyau fonte emboîté fera l'affaire et sera entaillé comme le BU. (à la pose initiale ou avec une cale complémentaire en rénovation)

Dans les deux cas, le BU ou le morceau de tuyau devra être en appui sur la paroi du regard.
(Toute intervention ultérieure nécessite de sacrifier le BU ou le morceau de tuyau)

Tout calage sur la paroi d'un regard nécessite un compactage de qualité autour du regard et surtout sur la face où s'exercent les efforts.
(Il est impératif de caler avec de la fonte pour la solidité). Dans le cas de grands regards, et de grandes longueurs nues en PVC, cette méthode doit être légèrement modifiée en laissant le minimum de PVC à l'air libre et en prolongeant d'autant la partie fonte (toujours entaillée)

Le taillage en biseau en bout de BU ou de tuyau  induit des efforts avec composante verticale et/ou latérale et  a surtout tendance à poinçonner la paroi et occasionner ainsi une rupture (sur un coup de bélier par exemple).

A noter qu'une large surface avec du béton en appui est toujours un plus.

4 La bouche à clef sur regard

Là aussi ce "truc" de fontainier est parfaitement judicieux. Lors de la création d'un regard, il est utile de placer une bouche à clé à l'aplomb de la tête de vanne. Quand le regard est plein et l'eau mélangée à la boue du lieu, on ne voit plus rien, et on ne peut pas pénétrer pour manœuvrer une vanne (diplôme de plongeur exclu !).
Il est donc utile d'avoir un accès par le dessus avec la clé de barrage et d'avoir à peu de chose près le guidage à la verticale du carré de manœuvre de vanne.
Une telle BAC est donc très utile sur les regards de vidange, car ceux-ci sont inondés lors des opérations correspondantes, et toute manœuvre de vanne en dehors de l'aplomb du tampon est alors impossible.
(Lorsque la commande de vanne est à la verticale du tampon, il n'y a pas de problème, car on finit toujours par trouver à "tâtons" le carré de manœuvre).

On peut aussi lorsque la vanne est à l'aplomb d'un tampon glisser un petit PVC  (pluvial) sur le carré de manoeuvre. Cela permet le guidage et d'être rapidement à la manoeuvre.

5 Conclusions

Cette vision de simplicité et de réduction des coûts n'est pas inutile. Elle ne dégrade pas de façon significative les qualités d'un réseau. Si l'eau est un élément vital pour l'homme, quelques menues facilités d'exploitation peuvent parfois passer au second plan pour des questions d'économies.

On remarquera que l'impact sur le "produit eau potable" est absolument nul, et c'est finalement cela le plus important.

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