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LOKISTAGNEPAS (eau potable AEP)
10 novembre 2007

PARAMETRES QUALITE de l'EAU POTABLE (France)

PARAMETRES QUALITE de l'EAU POTABLELAVABO

1 Les principales valeurs et explications
1.1 Limites et références
1.2 Le tableau des valeurs
1.3 Quelques explications
1.3.1 Les coliformes, Eschérichia et entérocoques
1.3.2 Les bactéries sulfito-réductrices :
1.3.3 Les germes revivifiables à 22 ou 37°
1.3.4 COT
1.3.5 Le chlore
1.3.6 La dureté de l'eau
1.3.7 Les nitrates
1.3.8 Ph
1.3.9 Turbidité
1.3.10 La conductivité
1.3.11 Fer et Manganèse
1.3.12 Fluorures
1.3.13 Les poisons
1.3.14 Le plomb
1.3.15 Total Trihalométhanes
1.3.16 Un paramètre non mentioné et très important pour les particuliers
2 Précautions de mesures
2.1 Flaconnage
2.2 Les prélèvements pour la bactériologie
2.3 Les résultats
3 L'agriculture
4 L'industrie
5 Les enjeux de demain
6 Les principes à adopter

Si vous arrivez directement sur cette page par un moteur de recherche, vous pouvez avoir accès à la table des matières et à chaque article, en page d'accueil.    L'accès se fait par l'un des deux liens en tête de colonne de droite ----->


Préambule

Ce site n'aurait pas été complet s'il n'avait pas dans ses différents articles, au moins quelques informations de vulgarisation des éléments qui déterminent la qualité d'une eau potable.
Les retours d'expérience sont également utiles à tous.
Cet article concerne tous les publics, professionnels de l'eau, particuliers, étudiants et entreprises.

Il n'est pas exhaustif mais donne un bon vernis nécessaire à la compréhension des principaux paramètres. Il conviendra cependant de toujours vérifier sur les sites officiels d'État les valeurs officielles qui peuvent évoluer suivant la législation en cours.
La partie contrôle de la radioactivité est assez récente et je n'ai pas le recul ni les compétences pour en parler.

De nombreux sites traitent de cette partie très technique des analyses, consultez aussi ce site officiel.
(http://www.sante.gouv.fr) thème eau potable

1 Les principales valeurs et explications

Le tableau est limité aux paramètres les plus courants, car plus de 120 paramètres de qualité peuvent être recherchés. Le prix d'une telle analyse reste très élevé et supérieur à 1500 €.
On comprendra que les analyses sont d'autant plus nombreuses sur les grandes unités de production que sur les petites qui n'ont que peu de moyens. (elles sont nécessairement moins bien suivies)
Devra-t-on aller vers des regroupements d'unités ? Ce n'est pas certain, car chaque ressource de bonne qualité, même petite, est importante. L'eau deviendra comme le fuel une denrée rare et chère !

1.1 Limites et références

Les LIMITES sont des valeurs imposées, qui définissent en cas de dépassement une eau impropre à la consommation humaine.
Les RÉFÉRENCES sont des valeurs indicatives de bonne qualité, mais très souvent considérées en valeurs imposées.

1.2 Le tableau des valeurs

Légende

fond rose = Limites absolues

fond mauve = Références (voir ci-après)

fond blanc =références de qualité

PARAMETRE

VALEUR

UNITE

REMARQUES

Bactéries sulfito-réductrices

0

nbr/100ml

Coliformes thermotolérants

0

nbr/100ml

Coliformes Totaux

0

nbr/100ml

Entérocoques

0

nbr/100ml

Eschérichia coli

0

nbr/100ml

Germes aérobies revivifiables à 22°C 72h

<x10

nbr/ml

rapport/valeurs habituelles

Germes aérobies revivifiables à 37°C 24h

<x10

nbr/ml

rapport/valeurs habituelles

Carbone Organique Total (COT)

2

mg/l

Chlore résiduel

0.1

mg/l

en tout point réseau

Chlorures

250

mg/l

Conductivité

180-1000

µS/cm

à 20°C

Dureté : Titre Hydrotimétrique (TH °f)

~7 à 20

°f

1°f = 4mg Ca+2.4mg Mg

Nitrates (NO3-)

50

mg/l

(NO3-)/50+(NO2-)/3<1

Nitrites (NO2-)

0.5

mg/l

Odeur / saveur

sans

-

ni goût, ni odeur

Ph

6.5 à 9

nbr

(7= neutre : ni acide ni alcalin)

Sodium

200

mg/l

Sulfates

250

mg/l

Turbidité

1 ou 2

NFU

(unité néphélométrique)

Fer

200

µg/l

Fluorures

1.5

mg/l

Manganèse

50

µg/l

Antimoine

5

µg/l

Arsenic

10

µg/l

Atrazine

(Interdite à l'emploi)

Benzène

1

µg/l

Bore

1

mg/l

Cadmium

5

µg/l

Chrome

50

µg/l

Cuivre

2

mg/l

Cyanures totaux

50

µg/l

Hydrocarbures Aromatiques Polycycl. (HAP)

0.1

µg/l

Somme de composés

Mercure total

1

µg/l

Nickel

20

µg/l

Pesticides totaux

0.5

µg/l

0.1 pour chaque

Plomb

25

µg/l

limite jusqu'au 25/12/2013

Plomb

10

µg/l

Après 25/12/20013

Tri+Tétra chloréthylène (COV)

10

µg/l

Comp.Organo-chlorés Volatils

Total Trihalométhanes (THM)

150
-->100

µg/l

au 25/12/2008

1.3 Quelques explications

1.3.1 Les coliformes, Eschérichia et entérocoques

Ce sont des pollutions bactériennes presque toujours d'origine fécale. La présence témoigne d'une ressource polluée par des rejets fécaux de toutes origines ou des accidents de réseaux notamment lors de ruptures de canalisations avec purges insuffisantes.

1.3.2 Les bactéries sulfito-réductrices

Celles-ci apparaissent souvent sur des mouvements d'eau qui ont décollé le biofilm des canalisations. Ce peut être les pompiers ou simplement des vols d'eau. C'est la raison pour laquelle l'utilisation des Poteaux d'incendie est à réserver uniquement pour l'incendie ou les manœuvres de purge de réseau.
Elles apparaissent également sur des branchements vétustes avec filtres de compteurs obstrués et/ ou canalisations en fer galvanisé.

1.3.3 Les germes revivifiables à 22 ou 37°

Ils témoignent d'une présence microbienne qui n'est pas caractérisée comme dangereuse pour la santé. Cependant, une variation de plus d'un rapport 10, entre 2 périodes de mesure doit être considérée comme suspecte.
Il faut noter ici qu'une eau POTABLE n'est jamais une eau chimiquement pure, et qu'il y a toujours une petite flore microbienne présente et non dangereuse.
A préciser également qu'un nombre élevé témoigne toujours d'un danger, relativement aux capacités potentielles de lutte d'un individu. (attaque sur les plus faibles : enfants, personnes âgées, malades)
Ainsi en dialyse, il faudra veiller particulièrement à ces éléments.
Les germes revivifiables sont en nombre élevé comme pour les sulfito, sur les vieilles installations et souvent avec du fer galvanisé.

1.3.4 COT

Le Carbone Organique Total (COT) représente la teneur en carbone lié à la matière organique présente.

1.3.5 Le chlore

Le CHLORE RÉSIDUEL représente le chlore qui reste en fin de chaîne de distribution c'est le chlore "libre" et n'est pas "combiné" (sous forme de chloramines).
Les chloramines résultent de l'action du chlore sur la matière vivante.
Elles ont un pouvoir désinfectant et participent donc également à la désinfection. Le chlore total est la somme du chlore libre et du chlore combiné (action désinfectante des chloramines).
Pour rappel, la loi oblige à un résiduel de chlore en bout de réseau, pour garantir une absence de germes pathogène chez l'abonné. (valeur habituelle 0.1 mg/l).

La mesure directe du chlore est toujours assez imprécise par le procédé de colorimétrie (soit manuel soit avec un appareil électronique)
Le chlore peut produire, lorsqu'il est en excès, des produits cancérigènes.
Le chlore peut être produit localement dans les grandes unités ou acheté en tank (citernes) ou plus habituellement en bouteilles de 50 kg ou moins.
Le transport de ces bouteilles est réglementé et doit être laissé aux transporteurs qui ont les habilitations nécessaires. (Se faire livrer sur place)
Le chlore est un gaz très dangereux (voire mortel) à inhaler, plus lourd que l'air. Se placer toujours en hauteur lors des maniements, et de préférence à l'air libre et avec masque et cartouche (non périmée).
Le stockage dans les locaux habités est interdit.

Une variante du chlore est le dioxyde de chlore (ClO2), qui a la propriété d'être instable et qui doit donc être produit sur place. Le plus souvent par une boucle à enrichissement en chlore et plus rarement à partir d'acide, car les risques d'explosion sont importants.
Ce dioxyde n'a en principe aucune odeur et a un pouvoir désinfectant supérieur au chlore gazeux. Sa production reste délicate et le fonctionnement du réacteur doit être très surveillé, car les déviations de fonctionnement peuvent produire des composés dangereux pour la santé.

Il y a enfin l'eau de Javel (qui est du chlore dissous dans une solution de soude cautique) qui est injectée par de petites pompes doseuses, au prorata des volumes d'eau. C'est le procédé utilisé par les petites unités de production ou pour les chloration relais lorsque les réseaux sont très longs. (le nom Hypochlorite de sodium est obligatoire pour les fortes concentrations en chlore. Il ne peut être vendu en grandes surfaces)
Voir l'INRS pour la législation précise : http://www.inrs.fr/fichetox/ft157.html

1.3.6 La dureté de l'eau (en jaune sur tableau)

La dureté résulte du passage de l'eau sur les roches (calcaires en général). L'eau dissout les éléments minéraux au passage et la dureté en est le reflet. Elle représente les ions calcium et magnésium dissous,et elle peut varier au fil du temps. On parle généralement du calcaire dissous.
Il n'y a pas de limite, car la dureté n'est pas du tout dangereuse pour la boisson. Cette dureté est gênante pour les appareils de production d'eau chaude et les différentes machines domestiques.
On considère habituellement que de 0° à 25 °f (degrés Français), l'eau n'a pas besoin d'être traitée.
Au-delà de 25°f on considère l'eau comme étant "dure".
Les valeurs idéales sont comprises entre 7 et 20°f, car il en faut un peu pour la santé ! (c'est les besoins en calcium de notre organisme)

Les adoucisseurs peuvent être utilisés alors, mais ils devraient être limités aux appareils avec chauffage de l'eau, tout en sachant que ces appareils sont souvent des réceptacles à toute sortes de bactéries et qu'il y a lieu d'être très vigilant sur les procédures de nettoyages des filtres et autres accessoires.
Les adoucisseurs fonctionnent par substitution des ions calcium par des ions sodiums (sel)
Les adoucisseurs produisent une eau agressive qui ronge les tuyauteries (mais aussi le corps humain). C'est pourquoi leur eau doit toujours être en mélange avec de l'eau d'origine. Cette eau ne devrait pas servir à la boisson humaine par sécurité.

1.3.7 Les nitrates

L'origine est ciblée sur deux causes principales qui sont le lessivage des sols avec entraînement des fertilisants azotés agricoles, et tous les rejets d'eaux usées domestiques, agricoles et industrielle.
Ils sont limités à 50 mg/l (en termes NO3-) mais aussi à la formule de calcul suivante :
Valeur en nitrates divisée par 50 augmentée de la valeur en nitrites divisée par 3 doit être inférieure à 1.

1.3.8 Ph

Cela caractérise une eau à tendance acide ou basique (alcaline). La valeur idéale neutre est de 7.

1.3.9 Turbidité

Cela caractérise la transparence de l'eau. Anciennement dans les usines de production, on utilisait un disque de Secchi. Aujourd'hui, les mesures sont faites avec des appareils électroniques, mais la précision reste à vérifier.
La méthode néphélométrique est basée sur la mesure de l'intensité lumineuse à partir d'une source de lumière étalonnée.
La turbidité consiste en des particules en suspensions, qui sont autant de supports pour les développements bactériens. Cela explique la nécessité de combattre les sources turbides, qui sont souvent des eaux de ruissellement avec peu de filtration naturelle.

1.3.10 La conductivité

Elle caractérise à la fois le Ph et la charge en sels minéraux. (Cette conductivité est l'inverse de la résistivité électrique).

1.3.11 Fer et Manganèse

Ces éléments ne posent d'autres problèmes, que ceux de tacher le linge en rouge ou en noir. Cela reste tout de même gênant surtout quand le tissu est blanc !
D'un point de vue santé il n'y a aucune contre-indication réelle, même à des doses très élevées.

1.3.12 Fluorures

Cette question est souvent posée par les mamans pour la prévention des caries dentaires des enfants. La dose de 1.5 mg/l est une dose charnière. Pour les nourrissons cette dose doit être réduite en dessous de 0.5 mg/l. Au fil de la croissance la dose peut être augmentée.
Les excès de fluor sont très néfastes et peuvent entraîner la fluorose qui donne des taches blanches sur les dents.

1.3.13 Les poisons

Ce sont tous les métaux ou corps simples. (Voir la liste ; le plomb sera traité au chapitre suivant)

Quelques remarques concernant l'Atrazine ou désethylatrazine qui sont maintenant interdits, mais que l'on peut encore trouver dans les eaux, car les stocks des agriculteurs n'étaient pas négligeables et que le profit n'a pas de loi. Ces produits sont cancérigènes.

Concernant les HAP (hydrocarbures Aromatiques polycycliques), ceux-ci sont aussi cancérigènes. Ils sont issus de la combustion incomplète de matières carbonnées, et principalement d'hydrocarbures. (Le Fluoranthène par exemple) Les revêtements routiers peuvent en contenir, de même que certaines huiles hydrauliques.

Autre dernière remarque concernant cette fois les COV (Composés Organo-chlorés Volatils) dont les plus connus sont le trichloréthylène ou le tétrachloréthylène. Ces produits sont cancérigènes.
Ce sont les solvants pour peintures, le nettoyage des vêtements, le dégraissage des pièces de mécaniques avant d'être traitées en électrlyse ou pour la livraison de pièces "propres".
Un des gros problèmes est le stockage habituel dans des fûts de 200 litres qui peuvent être enfouis et percoler lentement en maintenant des valeurs anormales sur des zones importantes.

1.3.14 Le plomb

La lutte contre les branchements plomb est une grande opération médiatique dont le but est cependant louable, mais dont le résultat restera limité sur la santé. Il n'y a qu'à voir, puisque je suis toujours en vie et que j'ai bu durant ma jeunesse, non pas du "côtes de Beaune Village", mais de l'eau du robinet avec un branchement en superbe plomb, agrémenté d'une installation d'arrivée intérieure en plomb.
Il est possible que mes facultés en aient souffert, mais je vous laisse le soin de vérifier cela.

Pourquoi le plomb ? C'est un toxique principalement du système nerveux et du cerveau. Les doses admissibles sont donc revues à la baisse constante, et 2013 sera la première année au taux de 10µg/l.

Les conduites en plomb laissent donc échapper des molécules de plomb qui seront ingérées par l'organisme humain. Cependant l'échange entre l'eau et le tuyau demande une durée. C'est sur ce dernier détail que cette intoxication se révèle limitée. Pourquoi ?

Le matin, vous venez de passer une nuit sans vous lever et la première chose que vous faites est tout à fait naturelle, vous allez faire "pipi" ou plus si affinité ! La réaction est immédiate on va vider une chasse d'eau et ….la remplir de nouveau !
Juste après c'est la douche ou la toilette, et le brossage des dents. La chasse d'eau qui se rempli, a purgé en général une bonne longueur de tuyau plomb de branchement, depuis la conduite principale (qui elle n'est jamais en plomb).
Juste avant tirage d'eau au robinet pour le petit déjeuner, tout le plomb a pratiquement disparu, et donc plus vraiment d'intoxication.

C'est le temps de séjour de l'eau dans le tuyau plomb qui est important. Le problème majeur est d'aller boire en pleine nuit un verre d'eau, ou de tirer de l'eau qui a séjourné plusieurs heures dans le tuyau plomb pour boire ou faire la cuisine.

Il n'y a qu'une règle à respecter, qui est de tirer un volume d'eau correspondant au volume emprisonné depuis la conduite principale. Il faut donc mesurer toutes les sections, les longueurs correspondantes pour savoir quel volume éliminer. C'est cependant un certain gâchis d'eau et un coût !

Les échanges entre l'eau et le plomb sont retardés par les dépôts et en particulier du calcaire. Le calcaire devient dans ce cas un agent de protection !

1.3.15 Total Trihalométhanes

Ils constituent des sous-produits de réaction entre le chlore et la matière organique. On trouve les BDCM et DBCM  et principalement le chloroforme sur lequel pèsent des soupçons d'être cancérogène.

1.3.16 Un paramètre non mentioné et très important pour les particuliers

On retrouve chez les personnes ayant fait réalisé des nettoyages de canalisation et de chauffe eau des cristaux de SULFATE DE CUIVRE (couleur bleu/vert caractéristique) bloqués au niveau des filtres de robinets. Ce sulfate est un poison qui provoque des vomissements (et plus éventuellement).
Veillez à bien nettoyer vos filtres régulièrement et particulièrement après un détartrage de tuyauterie ou de chauffe eau.

2 Précautions de mesures

Des éléments m'obligent à dire quelques mots sur le sujet...
Certaines mesures sont obligatoirement faites sur place. C'est le cas de la mesure du chlore, de la conductivité, de la température…

La potabilité est souvent contrôlée au robinet de l'usager (il peut cependant refuser). Ceci signifie que son installation privée peut influer directement dans les valeurs trouvées!
Le distributeur aura alors à faire la part des choses, et en cas avéré d'installation "pourrie", il aura un rôle de conseil.
Le mauvais point sera cependant pour lui ! Ce n'est pas très juste !

ANNECDOTES :J'ai vu un jour un directeur d'agro-alimentaire tout courroucé d'avoir reçu un résultat d'analyses d'eau potable d'un organisme de contrôle "X…" avec un dénombrement de coliformes "innombrables". Naturellement c'était l'eau potable en cause !...Enquête etc…pour s'apercevoir que les contrôles d'eau effectués par le sous-traitant se bornaient à demander à son personnel en place (de la Société agro) de "foutre" de l'eau dans un flacon (depuis le bout du tuyau d'arrosage qui traînait par terre) et leur envoyer.
Il ne faut pas s'étonner du résultat ! Il y avait quand même des entreprises dites de contrôle sanitaire "gonflées" ! Cela s'est amélioré, car je n'ai plus eu d'autres faux incidents !

Cette fois, l'instituteur a laissé entendre à qui voulait que les "gastro-entérites" des enfants étaient dues à l'eau potable.
(en campagne on ramasse les gosses de nombreux villages vers une seule école).
Pas de chance, car ce que l'instit ne savait pas, c'était que les gosses ne buvaient pas tous la même eau, et que tous sans distinction de ressource en eau avaient la gastro ! Désolé !

2.1 Flaconnage

Pour chaque type d'analyse, il y a un flacon approprié, (en terme de nature et de volume), ainsi pour la bactériologie, si vous êtes un particulier curieux et qui voulez savoir si l'eau est "bonne", ne prenez pas la première bouteille d'eau minérale comme récipient pour une bactério, c'est perdu d'avance !
Demandez un flacon stérile au laboratoire (avec thiosulfate de sodium) habituellement 500 ml en verre, mais certains labos demandent moins de volume et des bouteilles en nylon. (voir § 2.2)

Pour les COV par exemple, il faut un petit flacon verre teinté brun, bouché à l'émeri, et surtout sans aucun vide d'air. (Laisser tomber le bouchon qui doit faire déborder. Attention aux écarts de température !)

Pour chaque groupe de recherche de composés chimiques, il faut souvent un flacon spécifique pour garantir la non pollution des mesures.

2.2 Les prélèvements pour la bactériologie

C'est de loin l'opération la plus délicate à réaliser, car un rien peut contaminer un prélèvement. Mettre ses doigts sur l'encolure du flacon est une garantie d'analyse bactério mauvaise.
Les flacons doivent être stériles et/ou contenir du thiosulfate de sodium.

Les prélèvements au robinet de l'usager se réalisent suivant une méthodologie précise :

- étiqueter le flacon : date, heure, nom préleveur, organisme, type analyse
- se passer les mains au gel désinfectant
- dévisser le mousseur du robinet et les éventuels joints
- brûler au chalumeau l'embout du robinet
- laisser couler 3 à 5 minutes à jet assez fort sans éclaboussures cependant.
- préparer le flacon (l'ouvrir)
- laisser couler doucement
- remplir sans éclaboussures le flacon avec un petit vide d'air en final
- fermer le flacon

transporter l'échantillon entre 3 et 5°C au laboratoire d'analyses dans un délai de 12 Heures maximum.

2.3 Les résultats

Une sage maxime a retenir : Une analyse bactério réputée bonne, l'est OBLIGATOIREMENT.
Alors qu'une analyse bactério mauvaise est peut-être bonne !

Cela veut simplement dire que le risque d'un mauvais prélèvement n'est jamais totalement écarté.
J'ai vu un prélèvement au robinet réputé bon et suivi immédiatement après d'un prélèvement au compteur mauvais.
Explication : Le regard avait été inondé par les égouts, et il y a eu une petite "trissure" qui a suffit a polluer l'échantillon !

3 L'agriculture

Les produits chimiques recherchés dans les analyses sont au nombre de 360 ou approchants pour tous les produits utilisés en agriculture.
Ce nombre est impressionnant tant il est élevé et n'importe qui a le pouvoir de répandre ces produits pratiquement en toute liberté.
J'ai vu des fûts de 200 L et bidons de 30 Lqui traînent derrière une cabane à bestiaux…Il faut ajouter que cela était en zone inondable ! Ça fait tout de même peur, car bien souvent on ne sait même pas ce que contiennent ceux-ci.

L'appât du gain et la rapacité sont les meilleurs moteurs des conneries en tout genre. Si seulement ces moteurs pouvaient fournir de l'énergie nous serions réellement riches.

Il y a des agriculteurs consciencieux, mais pas beaucoup pour l'instant. Je salue ceux qui pensent qu'ils ont été trop loin dans leurs jeux d'apprentis sorciers. Je salue ceux qui ont déjà pris les devants, et j'espère seulement que le mal sera réparable.
Il faudra un jour limiter la culture du maïs qui pompe beaucoup trop dans les ressources en eau de plaines alluviales. C'est de l'eau potable future !

Il ne me semble pas opportun de mettre des tas de produits phytosanitaires, car il n'y en avait pas il y 50 ans et on pouvait vivre tout autant. (Certes nous n'étions pas si nombreux !)

Je critique ouvertement les ponts d'or financiers qui sont faits aux paysans par les élus de tous bords et les gouvernements. Ils travaillent certes beaucoup mais nous mettent en danger pour de nombreuses années, avec leurs pratiques irraisonnées de produits toxiques.

4 L'industrie

Oh l'industrie n'est pas en reste par rapport au monde paysan, mais les pollutions sont différentes et les variétés de produits toxiques sont beaucoup moins nombreuses (plusieurs dizaines seulement). Là aussi la recherche du profit reste le seul moteur, et conduit à des oublis de fûts de COV au fond d'un terrain, ou à leur enfouissement pur et simple (Ni vu ni connu !).
Il suffit de regarder le nombre de canettes de bière qui traînent le long des routes et chemins pour comprendre que tout ne changera que par l'éducation et le civisme.
Dans les exemples récents on peut citer la pollution du Rhône et d'autres rivières ou fleuves par le pyralène.

5 Les enjeux de demain

J'ai réellement peur pour demain, pas trop pour moi car je commence à avoir quelques années et la fin de vie se rapproche, mais surtout pour nos enfants.
Les sols sont pollués et lorsque l'on sait que le renouvellement de l'eau dans une nappe se réalise à la vitesse de 5 à 50 mètres par jour, on comprend mieux le temps qui sera nécessaire à dépolluer.

De plus les dérèglements climatiques que l'on connaît, ne facilitent pas la remise en place d'une situation stable pour l'eau potable.

6 Les principes à adopter

Protéger absolument toutes les ressources, même celles qui aujourd'hui sont de qualité moindre à cause des pollutions diffuses. Les abandons de ressources sont des erreurs monumentales qui conduisent toujours à l'abandon des zones avec recours aux pratiques les plus néfastes à l'environnement.
Mêmes si non utilisées, ces ressources doivent être gardées et continuer à être protégées.

Faire très attention aux rejets dans les "trous". Combien de vieilles voitures, de fûts non identifiés, de vieux frigos et matelas, de restes de produits phytosanitaires traînent encore au fond de ces "trous".

Regardez simplement autour des bacs de recyclage du verre et du papier. Toutes les semaines il y a une vieille télé, ou simplement des cartons de bière que l'on a pas eu le courage de placer dans les bacs !

Là, cela reste accessible et corrigeable sans trop de difficultés, mais VOUS qui procédez ainsi, vous devez faire de même dans votre vie professionnelle, et là c'est ÉMINEMMENT PLUS GRAVE si vous travaillez avec des produits toxiques !

Loyauté et respect de l'homme sont les seuls préceptes qui peuvent nous préserver des dangers de manquer un jour d'eau potable.

Enfin, la généralisation de la récupération des eaux de toiture pour les WC, le lavage des voitures et le jardin sera une nécessité. Je recommande l'abandon durant 15 années de taxes pour ceux qui s'en équipent à leurs frais, car ils travaillent pour la planète, même si les recettes des élus diminuent (un peu) de ce fait !  Tout n'est qu'une question de priorité.

Messieurs les élus Présidents de Syndicats travaillez sur le long terme pour vos ressources, avec une rentrée financière moindre, et non sur le court terme. Il est plus urgent de protéger la planète. Il sera temps ultérieurement de taxer !

Ne jamais oublier que l'eau est la vie !

________ (retour début article ) ________

________ (retour accueil lokistagnepas ) ________
________ (retour accueil bricolsec ) ________

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Commentaires
L
Bonjour,<br /> <br /> Confondre ? Ce terme est ambigu, mais je vais préciser :<br /> <br /> La turbidité représente l'obstacle à la pénétration de la lumière dans l'eau.<br /> <br /> Ces obstacles peuvent être de toute nature, particules minérales ainsi que des éléments vivants tels que des bactéries. (Les éléments minéraux sont certainement les plus importants)<br /> <br /> Est-ce votre question ?<br /> <br /> Meilleures salutations<br /> <br /> lokistagnepas
Répondre
M
bonjour, est-ce que la turbidité se confond à la matière en suspension? Dans votre exposé vous dites que la turbidité consiste en des particules en suspensions.
Répondre
L
Bonjour,<br /> <br /> Je ne crois pas que cette question ait rapport avec ce sujet mais tant pis !<br /> <br /> Sans matériel, on ne peut que se retourner vers le seul principe physique qui est la création d'un champ magnétique concentrique à tout conducteur parcouru par un courant.<br /> <br /> Il faut alors détecter ce champ magnétique (de préférence alternatif) .<br /> <br /> Meilleures salutations<br /> <br /> lokistragnepas
Répondre
P
Bonjour, savez-vous comment on peut détecter une canalisation en plomb sans avoir de matériel spécifique? Merci
Répondre
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